Travaillant depuis 2019 à la constitution en Sarthe d’une filière de génération d’hydrogène issu de la biomasse, Jean Foyer s’apprête à franchir une étape capitale dans la réalisation de son projet. Sa société Qairos Energies va en effet installer son premier site de production sur le territoire de Le Mans Métropole, à Trangé, sur la zone de l’Étoile. « Nous voulions des facilités d’accès routiers afin de rester proches des agriculteurs, nos fournisseurs de chanvre dont est issu l’hydrogène. J’espère que nous poserons la première pierre au printemps », indique l’entrepreneur, qui table sur une mise en production courant 2022.
Ainsi, sur une parcelle de deux hectares, Qairos Energies va exploiter un site de 3 500 m² comprenant un local de stockage et de transformation du chanvre, un bâtiment de production de gaz et un laboratoire. 3,6 tonnes d’hydrogène vert devraient sortir chaque jour des tuyaux de cette usine où travailleront 25 personnes. Pour y parvenir, l’entreprise doit investir près de 20 millions d’euros. « Nous sommes en train de réunir des investisseurs. Le projet est soutenu par le dispositif public Territoire d’industrie, ce qui va également rassurer nos partenaires financiers », commente Jean Foyer qui bénéficie de l’appui de la Région Pays de la Loire et de Le Mans Métropole.
Quatre autres sites en Pays de la Loire
Au cœur du modèle économique de cette usine, l’économie circulaire. Son exploitation repose en effet sur son approvisionnement en chanvre par des agriculteurs situés dans un rayon de 35 km autour du site, pour une utilisation en proximité de l’hydrogène produit par des industriels et des collectivités. Pour ses premiers tests Qairos Energies s’est donc appuyé sur trois agriculteurs sarthois exploitant six hectares de chanvre et compte désormais rapidement élargir ce réseau, puisque 160 agriculteurs sarthois se disent prêts à rejoindre le projet.
Jean Foyer entend trouver son rythme de croisière en disposant dès 2023 d’une production locale de chanvre de 1 000 hectares. « L’objectif, à terme, est de sortir du Mans et de créer quatre autres écosystèmes similaires dans la région. Nous sommes également en discussion pour de nouvelles implantations hors Pays de la Loire, y compris à l’étranger », confie le dirigeant.
