Restoria : Les ingrédients de la réussite

Restoria : Les ingrédients de la réussite

S'abonner
La recette du succès de Restoria? Sa capacité à doser habilement innovation et tradition. La société de restauration collective, 100% familiale, basée à Saint-Barthélémy-d'Anjou, mène son développement en alliant respect des valeurs de ses origines et projets inventifs.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Fin des années soixante, la révolution de la grande distribution est en marche. Yves Comte et Jean Saulou, deux des 80 artisans charcutiers installés à Angers à l'époque (ils sont une dizaine aujourd'hui), résistent en diversifiant leur activité. Ils se lancent dans un nouveau métier: la livraison de repas aux entreprises. Le succès est au rendez-vous. En 1970, ils vendent leurs boutiques et s'associent pour créer une entreprise de restauration collective: Anjou Restauréco, qui deviendra Restoria quelques années plus tard.




Un ancrage local et familial

Transmise en 2001 aux deux fils de ses fondateurs, Philippe Comte et Emmanuel Saulou, l'entreprise a su conserver son identité familiale et son enracinement local. Aujourd'hui, tout en faisant progresser son chiffre d'affaires de 10 à 15% chaque année, elle continue de perpétuer les valeurs de ses origines: «une alchimie» entre tradition et innovation. «Nous continuons de proposer une cuisine maison, notre coeur de métier. Nous préparons toujours nos propres tartes, saucisses, rillettes, potages, purées... Mais nous bénéficions également d'installations à la pointe en matière de conception des locaux, d'organisation, de gestion des flux...», explique Emmanuel Saulou, codirigeant de Restoria.




Une deuxième cuisine en Vendée

L'innovation, on la retrouve dès 1973, avec l'ouverture de la première grande cuisine privée à fonctionner en liaison froide en France. Un peu plus de vingt ans plus tard, Restoria inaugure sa grande cuisine de Saint-Barthélémy-d'Anjou, à la Romanerie. L'établissement est le seul à disposer à la fois d'une légumerie, d'une boucherie-charcuterie-poissonnerie et d'une pâtisserie pour confectionner elle-même ses plats. À base de produits frais et locaux, les plats de Restoria séduisent et, une dizaine d'années plus tard, La Romanerie atteint pratiquement la saturation. Une deuxième cuisine, La Godinière, est construite à Bournezeau, en Vendée. Un projet d'envergure représentant un investissement de 5,3millions d'euros pour l'entreprise et qui a permis la création de 43 emplois.




Un nouveau siège social en 2011

«Cette nouvelle cuisine nous permet de nous rapprocher de nos clients vendéens, au sud, et de continuer de nous développer au nord, explique Emmanuel Saulou. Calquée sur celle de Saint-Barthélémy-d'Anjou, elle conserve plus que jamais nos méthodes de cuisine traditionnelles. Tout en apportant des innovations majeures en matière de limitation de l'impact environnemental.» Les cuisiniers de la Godinière ont préparé leurs premiers menus le 14août 2008. Aujourd'hui, elle confectionne plus de 8.000 repas par jour. Dans les mois à venir, l'entreprise va se focaliser sur un autre projet d'ampleur: la construction d'un nouveau siège social. «Avec ce projet, nous voulons aller encore plus loin sur la question environnementale en réalisant un bâtiment à énergie positive», indique Emmanuel Saulou. Le début des travaux est envisagé en 2010 pour une livraison en 2011.