Le comité de pilotage du dispositif Alizé est composé à la fois de dirigeants de 9 grandes entreprises locales, de représentants de la CCI, de collectivités ou encore des chambres d’agriculture ou de métiers.
Une mise à disposition gracieuse de compétences
Ce comité étudie des demandes de PME qui présentent un projet de développement. « Il s’agit de projets avec des emplois à la clé, précise Laurence Bouton, conseillère au développement des entreprises à la CCI de Maine-et-Loire et coordinatrice du dispositif Alizé sur le territoire Anjou Bleu/Pays Segréen. Ce programme de mécénat permet aux petites entreprises de tous secteurs de bénéficier d’un soutien de plus grandes structures qui vont mettre gracieusement des compétences à leur service. Souvent, ces PME ne disposent pas en interne du personnel suffisant pour aborder un aspect de leur développement, alors ces compétences existent à côté, dans de plus grandes entreprises. Par exemple, le chocolatier Guisabel a eu besoin d’appui pour évaluer la nécessité de la robotisation de l’une des tâches réalisées dans l’entreprise. Des responsables de productions de MDS, Trioplast et Hutchinson sont venus mesurer la nécessité de cette demande en apportant leur expérience. »
Valorisation du personnel et développement du réseau
Autre exemple, celui de Tolectro, à Nyoiseau : la PME spécialisée en usinage et mécanique de précision a été accompagnée par du personnel d’Eolane pour l’obtention de la certification EN 9100, qui va désormais lui permettre de travailler dans le secteur de l’aéronautique. Parfois, le soutien peut être de l’ordre de la mise en relation ou de l’appui commercial, comme pour la société Habsys, à Miré, qui a pu insérer un prospectus dans le catalogue de la société de vente de produits surgelés Artika. « Les besoins sont très divers, précisent Laurence Bouton. Ce peut être aussi en ressources humaines, en méthode et qualité, pour des formalités administratives comme le document unique. Pour le personnel des grandes entreprises qui intervient, c’est très valorisant et cela permet de voir ce qui se passe ailleurs, dans des structures de plus petite taille. C’est aussi le moyen pour tous de développer son réseau, puisqu’on est réellement dans le B to B, avec des entreprises proches géographiquement mais qui ne se connaissent pas toujours. »
Le comité se réunit quatre fois par an pour évaluer les dossiers présentés, et les grandes entreprises qui le composent évaluent si elles sont en mesure d’apporter le soutien qui est demandé. En deux ans, quinze PME de tous secteurs d’activité ont ainsi été suivies par ce dispositif qui permet aussi de délivrer des prêts d’honneur de 10 000 à 20 000 euros. Trois l’ont été l’an passé et quatre cette année, pour un montant total de 90 000 euros. Le dispositif Alizé est signé pour trois ans sur chaque territoire. Celui d’Anjou Bleu/Pays de Segré s’achèvera fin 2018 mais déjà, les différents acteurs souhaitent sa reconduction en 2019.
