Lavigne : Le roi du calendrier investit et se diversifie
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Lavigne : Le roi du calendrier investit et se diversifie

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Cette année, Lavigne investit 500 000 euros dans son site de production sarthois. Historiquement spécialisée dans la fabrication de calendriers, l'entreprise entend ainsi élargir ses gammes depuis son usine de Mayet.

— Photo : Cédric Menuet - Le Journal des entreprises

L'activité bat son plein dans l'usine Lavigne, à Mayet. Spécialisée dans la papeterie personnalisée, l'entreprise du sud-Sarthe est en effet en pleine saison de production de son produit phare, le calendrier. Un produit que Lavigne personnalise depuis 30 ans aux couleurs de ses clients entreprises en s'appuyant sur des licences à forte valeur ajoutée comme Geo ou National Geographic. Un choix stratégique très haut de gamme. « C'est effectivement ce portefeuille de licences qui fait notre force et nous permet de nous différencier de nos concurrents », appuie Christophe Trouille, le directeur de l'usine.

Lavigne peut compter également sur les millions d'almanachs que vendent les facteurs en fin d'année. À raison d'une production de 150 000 exemplaires par jour, Christophe Trouille table sur une production de 4 millions d'exemplaires pour 2016. « Ce produit représente un tiers de notre activité à Mayet, le reste se fait sur la personnalisation de grands calendriers muraux, d'agendas et autres objets publicitaires. Sur les calendriers, nous sommes confrontés à une concurrence forte. » En effet, Lavigne affiche un chiffre d'affaires de 14,5 millions d'euros, en croissance annuelle de 3 à 5 % sur son activité calendriers personnalisés mais avec un retrait de 5 % par an sur sa seule activité almanach. « L'objectif désormais c'est de redynamiser cette branche avec de nouveaux produits, en faisant de l'almanach un objet utile », précise le dirigeant. Une manière également de lutter contre la saisonnalité. L'entreprise connaissant d'importants pics de production entre septembre et novembre, voyant alors ses effectifs passer de 36 à une centaine de personnes sur place.

500 000 € d'investissement

Photo : Cédric Menuet Le Journal des entreprises

Pour gagner de nouveaux marchés, Lavigne injecte ainsi cette année 500 000 euros dans l'acquisition de nouvelles machines pour l'usine sarthoise. Dans la corbeille, l'installation d'une ligne dédiée à la fabrication de notebook. « Le notebook, c'est un calendrier plié en deux, avec une spirale et des pages d'écriture à l'intérieur. C'est un produit personnalisable que l'on maîtrise », explique Christophe Trouille. 100 000 notebooks sont déjà sortis de la chaîne depuis la mise en production au printemps dernier. Un objet publicitaire qui, lui, se commercialise 365 jours par an.

« Après le notebook, nous avons d'autres projets autour de produits de papeterie personnalisables. Nous avons la capacité de les sortir en petites séries. La demande en objets publicitaires est forte et nous comptons ainsi répondre à de multiples clients. » Lavigne ciblant les PME de toute la France, grâce à l'orientation prise il y a quelques années vers l'impression numérique, permettant de répondre rapidement en petites séries. « Notre métier est de mettre en adéquation l'image de notre client avec nos produits. Ça passe par de la définition de logo et de charte graphique ; on fait du conseil en communication. C'est une activité que l'on va développer », poursuit Christophe Trouille.

Poursuivre le haut de gamme

Depuis 20 ans dans le giron du groupe Exacompta-Clairefontaine (571 millions d'euros de CA), Lavigne, qui a son siège à Issy-les-Moulineaux, suit la même orientation que son vaisseau amiral en se diversifiant, notamment dans la distribution en ligne de photos (lire ci-contre). Ce qui n'empêche pas l'entreprise de croire dans ses produits traditionnels. Deux personnes ont été recrutées cette année à Mayet et l'entreprise entend réveiller un site léthargique. « Lavigne veut redorer le blason de l'usine de Mayet en lui donnant une nouvelle impulsion industrielle. Aujourd'hui on veut travailler vers une clientèle luxe en leur proposant des articles de papeterie personnalisés avec des finitions haut de gamme. Et même si on travaille intégralement en numérique, la perspective d'investir dans une ligne d'impression offset, pour de plus de grandes séries, existe », indique Christophe Trouille. Un investissement qui se traduirait par un agrandissement de l'usine de Mayet.

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