Foot et business : gazon maudit ?
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Foot et business : gazon maudit ?

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— Photo : Le Journal des Entreprises

C’est l’événement sportif de l’été ! La Coupe du monde de football qui débute ce mois-ci en Russie va rythmer durant un mois l’actualité mais aussi la vie économique. Outre des salariés pressés de se retrouver à la sortie du travail autour des écrans TV (dont les ventes ont progressé de 30 % lors de l’Euro de football 2016), c’est tout un pan de l’économie qui profite de la compétition. Bien entendu, les brasseurs et cafetiers verront la bière couler à flot (lors de l’Euro 2016, les ventes ont progressé seulement de 3 %, il faut dire que la météo était maussade). Certaines PME locales sont déjà dans le rond central, à l’image du capitaine angevin de la livraison de sandwichs Speed Burger ou plus directement du champion en herbe DLF, dont le gazon d’Anjou verdoie sur les terrains de la compétition. Certes, ces retombées sont ponctuelles mais elles illustrent le poids du ballon rond dans notre économie. En effet, selon une étude du cabinet EY, les retombées du football professionnel français se chiffraient à 7,5 milliards d’euros lors de la saison 2015-2016. Un chiffre qui a bondi de 27 % en 5 ans ! Selon cette même étude, on compterait dans la filière 32 emplois pour un joueur professionnel.

Un club peut devenir un véritable fardeau

Localement, les clubs soutiennent le développement en se faisant carrefour du business, générateur d’emplois, de même que moteur de l’attractivité et du rayonnement de leur ville. Au Mans, la chute sportive et financière de Le Mans FC a été rude pour ses partenaires et encore plus pour son stade, le MMArena. La remontée du club en National est aujourd’hui synonyme de nouvel espoir pour la collectivité et autres acteurs unis derrière les Sang et Or. Mais peut-on parler de réelle manne financière ? Encore une fois, l’exemple manceau démontre qu’un club peut devenir un véritable fardeau en cas d’échec sportif.

Et ce, malgré un poids en fin de compte tout relatif dans l’environnement local. L’étude EY l’annonce clairement. 52 % du chiffre d’affaires du football français est généré par quatre clubs : Paris, Lyon, Monaco et Marseille. La marche reste encore très haute pour nos clubs locaux.

Ce billet a été publié dans Le Journal des Entreprises n°372, juin 2018, édition Maine-et-Loire.

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