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Face à "l’explosion" des bilans de compétences, Orientaction privilégie les sous-traitants aux franchisés
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Face à "l’explosion" des bilans de compétences, Orientaction privilégie les sous-traitants aux franchisés

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Le groupe sarthois Orientaction essaime depuis quinze ans une méthode destinée à des consultants en bilans de compétences et conseil en orientations professionnelle. Depuis cinq ans, l’activité augmente sensiblement. Le réseau veut y répondre avec des sous-traitants, en France mais aussi à l’étranger. Plus de 500 agences existent actuellement.

Une bonne partie des consultants du réseau Orientaction lors d’un séminaire à Paris l’an dernier. Ils sont plus de 700 en France métropolitaine et dans les Dom-Tom — Photo : Orient'action

Le groupe Orientaction, qui siège au Mans, suit l’essor de la demande en bilans de compétences et autres accompagnements professionnels et stratégies de carrière. Depuis sa création en 2008 par Jacques Brémond et Émeric Lebreton, ce sont 60 000 clients qui ont été accompagnés. Dont une grande majorité, plus récemment. Pendant dix ans, explique Adrien Quentin, responsable business développement de la marque, Orientaction a vécu " un micro-développement ". Mais, " avec l’explosion du CPF et le déclencheur Covid ", les compteurs se sont affolés. " Le réseau a pris une ampleur importante, qu’on a dû accompagner en redimensionnant le service support, qui est passé de cinq à une trentaine de personnes en cinq ans. " Début 2024, le réseau pourrait s’approcher des 800 consultants dans plus de 500 agences.

Moins de licenciés de marque, plus de sous-traitants

Pour maîtriser cette accélération, le groupe a décidé d’adapter sa stratégie. " Les licences de marque ont permis au réseau de se développer, mais il y a un an et demi, nous avons décidé de modifier notre modèle économique ", poursuit Adrien Quentin. " L’idée est d‘avoir moins d’entrepreneurs et principalement des sous-traitants, avec des contrats moins longs, qui courent sur un an. C’est plus facile pour nous et cela nous permet d’être plus agiles pour nous développer. "

L’idée, toutefois, n’est pas de changer régulièrement de consultants. " On essaie plutôt de s’appuyer sur la notoriété qu’ils ont localement pour nous faire connaître. " Des licenciés de la marque historiques peuvent ainsi rester fidèles au poste, " c’est le cas en Haute-Garonne, à Niort, en Région parisienne, dans l’Ouest… " En Mayenne à l’inverse, le partenaire local depuis 2014 a préféré voler de ses propres ailes au moment de renégocier son contrat de cinq ans aux nouvelles conditions de l’entreprise. Six nouvelles prestataires se sont engagées, installées dans les principales villes du département, Laval, Mayenne et Château-Gontier.

Cela correspond à la volonté du groupe d’être localisé " à vingt minutes de chaque personne qui veut être accompagnée ". Une fois lancé, Orientaction veut poursuivre son développement. " Nous voulons être présents dans toutes les villes de 10 000 habitants. " Les accords se nouent directement avec des entreprises, " nous n’en avons pas avec les institutions nationales telles que Pôle emploi ".

Regarder les opportunités chez les voisins européens

Un pied est également posé en Suisse. " On sait que nous avons le potentiel pour s’implanter ailleurs, dans des pays limitrophes, affirme Adrien Quentin. Même si le bilan de compétences n’existe pas partout, notre méthode peut être adaptée à l’étranger. " Reste à trouver les personnes idoines. En France, les consultants doivent présenter au moins trois ans d’expérience en tant que psychologue, éducateur, en métiers RH, conseiller d’orientation ou en évolution professionnelle, etc. pour prétendre à être formés par le réseau et lancer leur activité sous la marque Orientaction. " Certains peuvent conseiller à temps plein en notre nom, pour d’autres, des DRH par exemple, cela peut ne représenter que 20 % ou même 10 % de leur activité. Certains experts dans leur métier peuvent ne réaliser que deux accompagnements par an. Ils récupèrent 50 % de la prestation. "

Si le chiffre d’affaires connu en 2021 était de 14 millions d’euros, le dirigeant du groupe Émeric Lebreton ne souhaite plus communiquer dessus aujourd’hui.

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