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Coronavirus : La disponibilité de Laser 49 lui permet de répondre aux nouveaux marchés  
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Coronavirus : La disponibilité de Laser 49 lui permet de répondre aux nouveaux marchés  

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Avec une charge de travail un peu moins soutenue qu’avant la crise, Laser 49, à Ecouflant, près d’Angers, a conservé son activité de découpe laser sans interruption depuis le début de la crise sanitaire. Sa disponibilité a même permis à la PME angevine de décrocher un nouveau marché auprès d'un fabricant nantais de distributeurs de solution hydroalcoolique.

L'entreprise Laser 49 a adaptée des mesures sanitaires et poursuit son activité. — Photo : Laser 49

Hormis quelques salariés absents pour cause de garde d’enfant, l’entreprise angevine Laser 49 ne s’est pas arrêtée depuis le 16 mars et l’annonce du confinement. Spécialisée dans la découpe laser pour les professionnels, la PME angevine de 32 personnes devrait certes connaître une baisse de 25 % de son chiffre d’affaires pour le mois d’avril, mais elle s’est aussi organisée pour être en capacité de répondre à toutes les éventuelles sollicitations. Plusieurs marchés récemment décrochés sont d’ailleurs liés à la crise.

Pouvoir répondre à de nouvelles demandes

Laser 49 travaille sur des délais de 10 à 15 jours en moyenne pour des clients qui se trouvent dans un rayon de 200 kilomètres autour d’Angers. L’entreprise assure la découpe au laser de l’acier, de l’inox ou de l’aluminium pour une multitude de secteurs d’activité, de pièces unitaires ou en série : « Nous travaillons aussi bien pour le bâtiment que l’agriculture ou le ferroviaire, précise Walter Boulestreau, gérant de Laser 49. Ces dernières semaines, nous avons réalisé des découpes pour une entreprise angevine qui a conçu une ligne de production destinée à la fabrication de masques et pour une société nantaise qui va installer des distributeurs de solution hydroalcoolique. » Avec un carnet de commandes d’une quinzaine de jours, Laser 49 avait suffisamment de charge en mars, après l’annonce du confinement, pour tenir jusqu’à la fin du mois. « C’est le fait d’être resté en activité qui nous a permis de répondre dès le début avril à de nouvelles demandes, précise le dirigeant, puisque nous étions à jour et toutes nos commandes étaient honorées. On se dit que ce qui est pris en ce moment permet de limiter la casse. »

Un stock en prévision de la crise

Pour cela, Laser 49 n’a donc pas stoppé son activité. Ses locaux sont vastes et les postes de travail individualisés, ce qui permet de conserver des distances d’au moins un mètre cinquante entre les salariés. L’entreprise dispose de masques, de gants, de gel hydroalcoolique, dont elle a usé déjà avant le confinement. Elle a aménagé les horaires des salariés au cas par cas. « Nous avons également fait plusieurs réunions, ajoute Walter Boulestreau, pour préciser les différentes mesures sanitaires. Pour les mettre en place, on s’informe auprès des radios, des télés, mais aussi avec les préconisations et les recommandations de l’UIMM. Les salariés éprouvent une certaine fierté d’avoir répondu présent. » En février, après une fin 2019 un peu compliquée, le dirigeant de Laser 49 dit avoir vu une légère reprise. L’entreprise avait aussi anticipé en prévoyant plus de stock en voyant venir de la crise. Elle n’a donc pas connu de problèmes d’approvisionnement et les livraisons sont presque redevenues normales depuis une quinzaine de jours, que ce soit en provenance de Belgique ou d’Espagne, ses deux principaux pays fournisseurs.

Pour ce mois d’avril, Walter Boulestreau sait que son chiffre d’affaires devrait donc être amputé d’un quart. Mais l’entreprise, qui avait atteint 6,5 millions d’euros l’an passé, a connu un premier trimestre sensiblement similaire à une année habituelle. Pour la suite, travaillant sur des délais courts, le dirigeant n’a que peu de visibilité. Il dit toutefois percevoir une légère reprise de l’activité depuis la semaine dernière.

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