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Alprofer ouvre grand la fenêtre sur l’avenir
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Alprofer ouvre grand la fenêtre sur l’avenir

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À Ernée, deux actionnaires franciliens ont repris les actifs de la société Jet Alu à la barre du tribunal l’été 2018. Devenue Alprofer, l’entreprise, qui fabrique des menuiseries en aluminium ou acier sur mesure avec également une activité de métallerie et de serrurerie, s’est relancée et souhaite maintenant construire une nouvelle usine.

Alprofer fabrique des menuiseries sur mesure en aluminium ou acier et des éléments de serrurerie ou de métallerie — Photo : Olivier Hamard JDE

Depuis sa reprise, le chiffre d’affaires d’Alprofer est passé de 6 à 7 millions d'euros en 2019 avec l’ambition d’atteindre 12 millions d’ici un à deux ans. Un objectif « ambitieux mais réaliste », selon son directeur général Romain Hsein. « Nos deux entreprises actionnaires, Samed et ID Finances, sont spécialisés pour l’une dans l’étanchéité et pour l’autre dans la pose de menuiseries et de serrurerie. Elles souhaitaient intégrer la production dans leur chaîne de fonctionnement, et l’ensemble présente maintenant une vraie cohésion pour offrir aux donneurs d’ordre une prestation globale. »

Renforcer l’activité dans le Grand Ouest

Entre artisanat et fabrication en grande série, de la conception à la pose en passant par la fabrication, Alprofer se place dans le segment de la menuiserie alu ou acier moyen et haut de gamme et de la métallerie-serrurerie sur mesure. Répondant à des commandes publiques, en construction neuve ou rénovation, l’entreprise s’ouvre maintenant à d’autres donneurs d’ordre, comme les promoteurs pour des bâtiments collectifs. « Seulement 10 % de nos clients sont des entreprises générales et nous voudrions descendre à la moitié de commandes publiques, complète Romain Hsein. Il y a un réel potentiel de développement dans le cadre de la rénovation énergétique, mais aussi dans la construction neuve. » Avec ses deux actionnaires installés en région parisienne, l’entreprise qui compte 54 salariés contre 32 à la reprise, a renforcé ses marchés en Île de France, qui représentent 80 % de son activité. Elle y ouvrira même une agence en 2020. « C’est à la fois pour l’aspect commercial, précise Vincent le Formal, responsable prescription et développement d’Alprofer, mais aussi pour le suivi des opérations et pour une partie ingénierie. Il est difficile de faire venir des ingénieurs à Ernée et la région parisienne présente un meilleur facteur d’attractivité. » Pour l’entreprise mayennaise, cette implantation en Île de France permettra aussi de rajeunir les équipes, ce à quoi elle s’attache depuis un an et demi.

Un projet de nouveau site de production

Mais Alprofer souhaiterait aussi augmenter ses chantiers dans le Grand Ouest, à la fois pour diversifier ses activités et sécuriser ses marchés. « Nous travaillons uniquement à la commande, précise Romain Hsein, et nos deux actionnaires sont nos principaux prescripteurs. Nous voulons répondre à leurs besoins mais aussi voler de nos propres ailes et compléter notre volume d’activité dans l’Ouest pour parvenir à environ 40 % de commandes hors Île-de-France. »

L'entreprise Alprofer souhaite quitter ses locaux actuels de 4000 mètres carrés pour s'installer sur un nouveau site — Photo : Alprofer

Pour cela, Alprofer veut aussi quitter un bâtiment vieillissant et déménager dans une nouvelle usine de production, toujours à Ernée. Le foncier a été identifié et le projet consiste en une construction de 8 000 mètres carrés contre 4 000 aujourd’hui. « Cela permettra de moderniser et rationaliser la production et la gestion des flux, précise Romain Hsein, mais aussi d’améliorer l’ergonomie de tous les postes de l’entreprise. Cette future usine entre également dans notre stratégie de recrutement. Nous travaillons déjà beaucoup sur notre politique RH en intégrant des profils très variés, avec la volonté de les former et de transmettre le savoir-faire des salariés les plus anciens. »

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