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FenêtréA soigne son entrée
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FenêtréA soigne son entrée

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13 ans après sa reprise par Dominique Lamballe, FenêtréA a quadruplé ses effectifs et connaît une croissance continue. La PME lance une nouvelle porte design et interchangeable.

Photo : Ségolène Mahias

FenêtréA a intégré le top 10 des fabricants français de portes et fenêtres. Mais déjà, Dominique Lamballe, son dirigeant depuis 13 ans, vise la neuvième place. Avec un chiffre d'affaires de 62 M€ contre 57 M€ sur l'exercice précédent, l'entreprise de Beignon (Morbihan) n'en finit pas de grandir. Homme de challenge et défis sportifs, l'armateur - sponsor du trimaran FenêtréA-Mix Buffet -, confie ne "pas aimer regarder dans le rétroviseur ". Avec une croissance à deux chiffres depuis le rachat de la PME, un effectif passé d'une centaine de salariés à 400 aujourd'hui, un rythme moyen d'investissement annuel de 5 millions, FenêtréA connaît un développement constant.

Innover par l'usage

Et pour se tourner résolument vers l'avenir, la PME fait le pari d'une innovation majeure. " Nous faisions des portes d'entrée un peu comme tout le monde. L'idée est donc venue d'innover par l'usage. La porte apparaît comme un élément de design ", commente Dominique Lamballe. Durant deux ans avec ses équipes, il a imaginé une porte interchangeable, facilement ré-engondable. Son dormant, le support sur lequel elle est fixée, est garanti pour assurer une jonction toujours optimale avec le bâti.

Un million d'euros d'investissement accompagne cette innovation. Pour l'entreprise, le défi est de taille. Là où elle réalisait 20 % de croissance annuelle sur les portes, elle ambitionne désormais " de doubler rapidement ce chiffre. "

"Blablacar" interne

Sur un marché des ouvertures en régression, FenêtréA continue de croître. " Les recettes : ne rien lâcher sur l'innovation, avoir une puissance industrielle et être ultra-compétitif. " À ce jour, 50 postes sont à pourvoir pour " soutenir la croissance ". La société recrute dans un rayon de 30 km et elle doit faire face à la concurrence de la puissante métropole rennaise. " Nous hébergeons une agence d'intérim et jusqu'à l'an passé, nous recrutions plutôt facilement. Mais quand Citroën a recruté un grand nombre d'intérimaires en 2017, nous en avons ressenti les effets. Il a fallu nous adapter", confie Dominique Lamballe.

L'adaptation est alors passée par des formations plus poussées en direction du public féminin, avec un engagement fort pour l'apprentissage et l'alternance. Les nouveaux collaborateurs reçoivent un document particulier en arrivant. "C'est une liste des personnes véhiculées à proximité de leur domicile. Ici, à Beignon, il n'y a pas de ligne de bus. C'est pour cela que nous avons imaginé cette sorte de Blablacar interne. Cela limite le nombre de voitures sur site, créer un esprit d'entreprise, c'est aussi économique et les salariés sont ponctuels. "

Défi digital

Au sein de ses 46 000 m² de bâtiments, l'industriel a achevé aujourd'hui l’optimisation de son outil. Désormais, son défi sera digital. L'ensemble de l'entreprise est concerné par cette évolution.

La suite ? " Il faudra faire avec l'âge du capitaine, mais clairement nous n'avons plus de place ", commente Dominique Lamballe qui ajoute avoir acquis 4 hectares voisins. " Ce sera le lieu de toutes les réflexions si nous devions construire une nouvelle usine. " Encore une fenêtre ouverte sur l'avenir.

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