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AAS se structure pour s'ouvrir à de nouveaux marchés
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AAS se structure pour s'ouvrir à de nouveaux marchés

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L’entreprise AAS de Chacé, près de Saumur, reprise par David Lecomte il y a bientôt deux ans, poursuit sa mutation. Spécialisée dans la fabrication de pièces mécaniques de haute précision pour l’aéronautique et la défense, elle a entamé une phase d’investissements pour franchir un nouveau cap.

AAS a fait l'acquisition d'une nouvelle machine pour augmenter sa production et investir de nouveaux marchés. — Photo : Olivier Hamard JDE

Depuis janvier 2020, AAS utilise une nouvelle machine arrivée dans ses locaux en décembre dernier. De fabrication allemande, ce tour-fraiseuse 5 axes va lui permettre de réaliser en série des pièces d’une très grande précision, pour rester compétitif sur ses marchés mais aussi prospecter de nouveaux clients. Un investissement de 740 000 euros « indispensable », selon David Lecomte, qui a repris en avril 2018 l’entreprise basée à Chacé, près de Saumur, qui travaille principalement pour l’aéronautique civile et militaire: « Nous sommes sous-traitant en rang 1 derrière les grands équipementiers et en rang 2 derrière les avionneurs, précise le dirigeant, ce qui est rare pour une petite entreprise comme la nôtre. Pour conserver cette place, nous devons investir et nous moderniser. » Cette mutation, David Lecomte l’a entamée dès son arrivée à la tête d’AAS, à commencer par la réorganisation physique de l’entreprise. Elle a gagné en espace dans les ateliers et a aussi investi dans l’informatique, des prestations de conseil, la formation, le lean management et le suivi digital de la production : « Il y avait beaucoup à faire et nous avons déjà changé pas mal de choses, précise David Lecomte. Les clients eux-mêmes en ont conscience et c’est très important. Nous avons aussi lancé un investissement de près de 600 000 euros sur 10 ans dans un ERP qui sera opérationnel en avril prochain. »

Léger tassement en 2019

Depuis la reprise, AAS a recruté, passant son effectif de 37 à 40 personnes. « Nous n’allons pas renforcer les équipes mais nous allons remplacer les départs en retraite des prochaines années », précise David Lecomte.

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« 2018 a été exceptionnelle, avec 4 M€ de chiffre d’affaires contre 3,7 l’année précédente. Nous avons en effet répondu à une commande pour la maintenance d’un sous-marin. » Une demande équivalente à un « 13e mois », selon le dirigeant, comme il n’en arrive que tous les 4 ou 5 ans pour la PME saumuroise. « Le début 2019 a aussi été très bon mais on enregistre un tassement depuis l’été dernier, complète David Lecomte. Le carnet de commandes est identique mais nos clients décalent leurs besoins. Là où ils demandaient des pièces pour les deux mois à venir, les délais vont jusqu’à quatre ou six mois. Nous avons bouclé 2019 aux alentours de 3,5 millions d’euros. »

Mais David Lecomte reste confiant, à la fois parce que l’entreprise a trouvé une organisation nouvelle pour être plus réactive et flexible, et que les clients en ont pris conscience. Des contacts pris en juin dernier au salon du Bourget à Paris sont encourageants et AAS a répondu à plusieurs consultations dont elle espère maintenant des retombées. L’arrivée d’une nouvelle machine plus performante lui ouvre aussi d’autres perspectives : « Nous allons pouvoir produire en moins de temps des pièces très précises, mais aussi chercher de nouveaux marchés dans le médical, l'industrie ou encore l'automobile, envisage David Lecomte. L’aéronautique et la défense représentent 90 à 95 % de notre production. Nous voulons diversifier pour descendre environ à seulement 50 %. » Tout en conservant le même volume sur ce secteur, ce qui impose donc de produire plus. La société saumuroise s’organise dans cette perspective.

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