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Valo investit plus de 4 millions d'euros pour changer d'échelle
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Valo investit plus de 4 millions d'euros pour changer d'échelle

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Entreprise d’insertion installée sur la zone industrielle Sainte-Agathe à Florange, le groupe Valo va se structurer pour atteindre les 22 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2025.

Le groupe Valo veut atteindre les 400 équivalents temps plein en 2025 — Photo : Groupe Valo

En lançant deux appels à projets à destination des entreprises de l’économie sociale et solidaire, dans le cadre du plan France relance, "l’État nous a incités très clairement à nous structurer pour nous développer", estime Philippe Lerouvillois, dirigeant du groupe Valo. Pour l’entreprise d’insertion installée à Florange, sur la zone industrielle de Sainte-Agathe, l’argent de France Relance est arrivé comme une impulsion bienvenue : "Nous avons déposé huit dossiers qui vont nous permettre de changer de dimension". La société, qui réalise 6 millions d’euros de chiffre d’affaires et emploie 200 salariés, dont 120 ETP en insertion, va se restructurer autour d’une holding, Valo Plus, qui va porter l’immobilier du groupe et rassembler les différentes branches et activités, comme l’intérim et le recyclage. "Notre ambition est d’atteindre 22 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2025, et de créer 400 équivalents temps plein", indique Philippe Lerouvillois.

Attirer les investisseurs

Parmi les projets qui vont permettre à Valo de changer de dimension, figure un investissement de 1,8 million d’euros, pour un bâtiment de 2 000 m2 qui va abriter une nouvelle chaîne de tri des déchets de plastique, ainsi qu’un processus de démantèlement des fenêtres en fin de vie automatisé et une unité de broyage et de compactage du polystyrène. "Pour ce projet, nous avons levé 495 000 € sur la plateforme de financement Lita.co", se félicite le dirigeant de Valo, qui voulait rassembler 300 000 € au départ.

Pour compléter le tour de table, Philippe Lerouvillois est allé chercher le fonds spécialisé dans l’économie sociale et solidaire Novess, la Banque des territoires ainsi qu’un fonds de la Caisse d’Epargne Grand Est Europe. Au total, deux millions d’euros amenés par des investisseurs sont venus compléter les 2,5 millions d’euros de financements décrochés par Valo. "La restructuration du groupe devait notamment permettre d’attirer des investisseurs", explique Philippe Lerouvillois. "À l’arrivée, nous sommes un groupe double, avec des sociétés coopératives et participatives, qui n’ont pas les faveurs des investisseurs, mais aussi des SAS avec l’agrément entreprise solidaire d’utilité sociale."

Pour le dirigeant du groupe Valo, qui réalise seulement 20 % de son chiffre d’affaires grâce à des subventions, il est indispensable d’être "très professionnel et très bon sur le business" pour pouvoir être "très bon sur l’insertion". Et les résultats sont là : 60 % des salariés qui passent par Valo font une sortie vers l’emploi et 15 % vont en formation. "Nous l’avons montré, nous sommes efficients", insiste Philippe Lerouvillois, qui s’appuie sur une équipe d’encadrement solide pour développer l’activité, mais se heurte à des difficultés de recrutement. "Je cherche un directeur administratif et financier depuis neuf mois", se désole le dirigeant d’entreprise, qui va s’appuyer sur son réseau pour aller chercher cette compétence indispensable au redimensionnement de son groupe. Président du collectif national d’entreprises de travail temporaire spécialisées dans l’inclusion Ambition Inclusion, Philippe Lerouvillois compte aussi sur la force des partenariats noués pour développer l’activité et ainsi pouvoir créer toujours plus d’emplois. "Après le succès de Recyfe, qui rassemble 15 sociétés opérant dans la valorisation des déchets fenêtres, nous allons lancer un consortium national pour valoriser les déchets plastiques post-consommation", souligne le dirigeant de Valo.

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