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Selva se développe à l'export et investit dans son outil industriel
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Selva se développe à l'export et investit dans son outil industriel

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Maillage du territoire, implantation en Europe, investissements dans l'outil industriel, recherche sur les objets connectés et les data : basée en Loire-Atlantique, la société Selva, qui conçoit et fabrique des cartes électroniques pour l'industrie, se donne les moyens d'atteindre une taille critique, indispensable dans son secteur d'activité.

Selva déploie des robots et des solutions digitales dans son usine de Vallet — Photo : Selva

Ses cartes et systèmes électroniques équipent des chariots élévateurs sans pilote, des convertisseurs d’éoliennes, le nouveau kart électrique de Sodikart, les camions de lutte contre l’incendie de Sides, des incubateurs médicaux pour les nouveau-nés ou encore des drones. Le groupe Selva intervient en sous-traitance électronique pour les marchés de petites et moyennes séries dans l’industrie : sécurité, défense, automobile, énergie, aéronautique… Employant 130 salariés pour un chiffre d’affaires de 14 millions d’euros, en progression de 19 % sur l’exercice 2018, la PME de Vallet (44) vise une croissance annuelle de 10 % d’ici 2022. L’enjeu ? « Nos concurrents font dix fois notre taille. Même si notre stratégie est fondée sur la flexibilité et la qualité, nous avons une obligation de croissance et de solidité financière pour nous positionner sur certains marchés », explique David Hériaud, directeur général de Selva.

Implantation en Grande-Bretagne et en Suisse

Dans cette optique, Selva a racheté en 2012 son confrère alors en difficulté, la société Erce (25 salariés), basée à Chalon-sur-Saône, afin d’acquérir une couverture nationale. Puis s’est attaquée à son développement en Europe. Selva a ainsi pris pied en Angleterre, via une joint-venture avec le bureau d’études CircuitWorx. Et une implantation en Suisse est actuellement à l’étude. « L’objectif reste de produire en France, mais nous avons voulu donner un visage européen à l’entreprise, car 10 % de nos clients dépendent d’une maison-mère de nationalité étrangère. L’Angleterre nous était apparue comme un marché dynamique, ayant des liens forts avec le reste du monde. Malheureusement, les incertitudes liées au Brexit ont freiné notre progression à l’export », reconnaît David Hériaud.

Robotisation et R & D

Parallèlement, l’entreprise investit 2,5 millions d’euros pour moderniser son outil industriel. Une partie de cette enveloppe sera consacrée à une extension de 1 000 m² du site de Chalon-sur-Saône, qui devrait doubler sa surface et ses effectifs pour atteindre 45 personnes. Dans le même temps, Selva investit dans le déploiement de moyens robotisés et de solutions digitales dans l’usine de Vallet. Ils seront ensuite dupliqués sur le site bourguignon. « Nous investissons chaque année plusieurs centaines de milliers d’euros dans le parc machines. Chez nous, la robotisation ne détruit pas des emplois mais en crée. Les robots permettent de répéter des opérations de façon précise et d’assurer une meilleure traçabilité. L’industrie 4.0 et la robotisation sont des facteurs de performance et de compétitivité », souligne le dirigeant. Cette nouvelle organisation industrielle s’accompagne d’une remise à plat de la supply chain dans le but d’aménager et d’optimiser les flux, toujours pour gagner en performance.

Enfin, depuis début 2019, le bureau d’études de Selva a engagé des travaux de recherche sur les technologies liées aux objets connectés, aux data et à l’intelligence artificielle. « Il s’agit de construire notre future offre de services à partir de ces thématiques », indique David Hériaud.

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