My Bacchus vend des objets connectés pour les vignerons afin qu’ils puissent surveiller le bon déroulement de la vinification. Comment s’est préparée cette nouvelle levée de fonds pour votre start-up ?
J’ai commencé à y réfléchir il y a sept mois. Je pensais lever entre 400 000 et 700 000 euros maximum. Mes échanges étaient alors avec mes investisseurs historiques, Sodero Gestion et Bamboo, et quelques nouveaux avec qui j’avais noué des contacts et des relations de confiance. Je n’imaginais pas qu’un fonds comme Demeter Investment Managers miserait sur My Bacchus au début de ma prospection.
Que s’est-il passé ?
Ils ont entendu parler de ma société et de mon projet de levée de fonds. Mon chiffre d’affaires était en dessous de la barre qu’il fixait habituellement. Ils m’ont proposé un rendez-vous et là, je me suis retrouvé devant une dizaine de personnes. Je rentrais dans une autre cour. Ils connaissent très bien le marché et la concurrence. Ils m’ont choisi, parce que j’allais plus loin sur certaines mesures, le savoir-faire avec mes clients et sur l’innovation. Et là, je suis entré dans une autre perspective.
C’est-à-dire ?
Une levée de fonds de série A (plus d’un million d’euros) représente un travail énorme. J’ai compris ma douleur. Les audits juridiques, financiers, se succèdent. On doit fournir beaucoup de documents et rédiger des rapports. Vous passez des tests de personnalités. Et quand vous pensez que c’est fini… ça continue ! Le point positif, ce sont les conseils pour améliorer le fonctionnement de la société.
Que retenez-vous de cette expérience ?
Il faut s’attacher les services d’un cabinet d’avocats spécialisé dans les levées de fonds. Ensuite, bien s’entourer avec des personnes qui vous font confiance, vous encouragent, vous aident à tenir quand vous doutez ou êtes sous pression. Enfin, il faut bien choisir ses investisseurs, s’accorder sur des valeurs, pouvoir se confier à eux, sur soi et sur la vie de l’entreprise. Le plus dur, c’est de décrocher un premier investisseur. Après, il y a un effet boule de neige. Un gros investisseur peut donner envie aux autres de participer au tour de table. Aujourd'hui, My Bacchus compte huit investisseurs.