Mecachrome : Coup double à Nantes
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Mecachrome : Coup double à Nantes

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Aéronautique Basé près de Tours, Mecachrome reprend en Loire-Atlantique QSA et Jallais, deux sous-traitants aéronautiques.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Le mécanicien de précision Mecachrome débarque en force dans l'agglomération nantaise. L'entreprise tourangelle (2.200 salariés, 315 millions d'euros de CA) reprend coup sur coup QSA et Jallais. Le premier acte s'est joué fin janvier. Mecachrome reprend alors à Dominique Dubois, par ailleurs P-dg de Multiplast à Vannes, QSA (60 salariés, 4 M€ de CA), une société d'ajustage de pièces aéronautiques basée à Saint-Aignan de Grand Lieu. Cette PME est profitable, contrairement à sa concurrente Jallais, que le groupe tourangeau a reprise en mars à la barre du tribunal de commerce de Rennes. Mecachrome conserve 161 des 172 salariés de l'entreprise familiale, qui dispose d'une usine de 14.000 m² à Sainte-Luce-sur-Loire, et qui est également présente sur les marchés de l'usinage et de l'outillage. Les deux sites de QSA et de Jallais sont conservés, et arborent désormais une bannière commune, celle de Mecachrome Atlantique. Avec cette double opération de croissance externe, Mecachrome prend position au sein du deuxième pôle aéronautique français. Ce secteur représente déjà 60 % du chiffre d'affaires du groupe qui réalise des pièces métalliques pour les moteurs ainsi que des pièces de structures (caisses de train, fuselage, etc.). Contrôlé par trois fonds (Ace Management, Bpifrance et le fonds québécois FTQ), le groupe, également présent dans l'automobile, travaille aussi bien pour Airbus, qu'Embraer, Bombardier ou Safran.




Investissements à Nantes

Dans un marché qui bénéficie d'une visibilité exceptionnelle, Mecachrome compte développer sa base nantaise. Ses dirigeants comptent en effet « dupliquer à Nantes ce qui a déjà été réussi à Toulouse », indique Éric Rochereau, directeur administratif et financier de l'entreprise. Suite à sa reprise par le groupe tourangeau, le chiffre d'affaires de la PME toulousaine Mecahers (27 millions d'euros en 2011) a quasiment doublé tandis que les effectifs s'étoffaient d'une centaine de recrues. Avant de pouvoir prétendre à un développement de ce niveau à Nantes, Mecachrome va devoir remettre Jallais sur de bons rails. « Nous allons apporter des normes et des procédures pour pouvoir retrouver la rentabilité », indique d'abord Éric Rochereau. Au-delà des process, Mecachrome projette de « remettre l'outil industriel en état de marche », les moyens de production de Jallais étant jugés par le repreneur « très âgés ». Celui-ci ajoute qu'« à l'échelle du site, ce seront des investissements assez importants ».




Un centre de formation

Les dirigeants de Mecachrome comptent également investir dans l'humain, la masse salariale de Jallais représentant 60 % du chiffre d'affaires de l'entreprise. « L'une des forces du Mecachrome, c'est son centre de formation intégré », assure Éric Rochereau. Celui-ci sera prochainement dupliqué à Nantes, tandis que le lean management, méthode d'amélioration continue impliquant le personnel, sera mis en place. Enfin, des activités complémentaires devraient faire leur apparition sur les bords de la Loire. Lesquelles ? « C'est encore trop tôt pour le dire. Nous sommes encore dans l'apprentissage de la société Jallais, surtout que nous l'avons reprise à la barre du tribunal », indique Éric Rochereau. Assurant vouloir développer les trois activités reprises, le directeur administratif et financier de Mecachrome entend faire revenir les comptes de l'ancienne Jallais le plus rapidement possible dans le vert.

Mecachrome



(Amboise) Président : Julio de Sousa 2.200 salariés 315 M€ de CA en 2013 02 47 30 67 40

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