Comment adopter la « start-up attitude » ? 1/9 : Lean management et jeunes talents
# Management

Comment adopter la « start-up attitude » ? 1/9 : Lean management et jeunes talents

S'abonner

Dans une économie mondialisée de plus en plus concurrentielle, les entreprises se doivent d'être agiles, réactives, attractives et créatives pour proposer des innovations qui correspondent aux attentes des clients. Bref, elles doivent se mettre en mode start-up !

Photo : StartupStockPhotos - PIxabay CC0

« Quand nous avons créé la société il y a cinq ans, nous voulions que l'homme soit placé au coeur de la politique de l'entreprise. Et pour nous, cela passait par un environnement et un écosystème digne d'une start-up, mais avec des actions et des process pour des clients grands compte. La croissance de notre entreprise fait qu'aujourd'hui, nous ne sommes plus une start-up. Nous sommes devenus une belle PME de 140 salariés, mais nous sommes toujours structurés comme une start-up. C'est ce qui nous permet de garder la proximité avec nos collaborateurs et nos clients et ce qui nous différencie de nos concurrents. Nous avons su garder cet esprit dynamique et jeune propre aux start-up », explique Jérémy Mastnak, dirigeant associé d'Amiltone, une société spécialisée dans l'ingénierie industrielle et les systèmes d'information.

Adopter le lean Start-up

Comme Jérémy Mastnak, de plus en plus de dirigeants de PME et de grands groupes essaient d'insuffler cet esprit start-up dans leur structure en optant pour des méthodes de management et de production agiles que l'on retrouve dans "le lean start-up" théorisé par l'entrepreneur américain Éric Ries, cofondateur d'IMVU. Ce "lean start-up" vise à monter une société rapidement, à être en adéquation avec le besoin des clients, à développer des produits avec des cycles itératifs très courts, à réduire au maximum les investissements et à valider l'accroche au marché et aux clients via de l'expérimentation. Tout un programme dont l'objectif principal se résume en une phrase : rompre avec la lourdeur hiérarchique, administrative et procédurale des grosses structures qui, victimes de leur masse, s'embourgeoisent et ne parviennent plus à avancer. « Nous sommes dans un monde qui évolue tellement vite que les entreprises ont aujourd'hui besoin d'avoir cet esprit start-up pour gagner en agilité, en réactivité. Quand vous définissez un nouveau produit ou service, il n'est même pas encore sur le marché, que la demande des consommateurs a déjà évolué. Il faut donc, entre l'idée et l'expérimentation, avoir cette capacité de réactivité et d'adaptation qui fait cruellement défaut aux grosses structures », commente Garetty Ferreira, fondatrice de l'Agence pour l'entrepreneuriat au féminin.

Attirer les talents pour doper sa créativité

Si en adoptant la start-up attitude, les PME et grandes entreprises cherchent à gagner en agilité et réactivité, un autre enjeu explique aussi cet engouement général autour des start-up. Cet enjeu, c'est la recherche de jeunes talents. Selon une récente enquête de JobTeaser, 35 % des étudiants veulent travailler dans une start-up et 37 % des jeunes actifs de PME ou grands groupes rêvent de rejoindre ces jeunes entreprises. Or les dirigeants le savent bien, cette jeunesse est le terreau fertile propice à la créativité et aux innovations. En adoptant un esprit start-up, les entreprises ont donc plus de chance d'attirer celles et ceux qui inventeront le futur et par là même feront fleurir leur business. « Ben Horowitz, le patron d'Andreessen Horowitz, l'un des plus gros fonds d'investissement de la Silicon Valley, m'expliquait que lorsqu'il voit arriver une personne en costard cravate, c'est mauvais signe. Il prête plus facilement l'oreille à un jeune de 19 ans qui vient « pitcher » sa start-up en tee-shirt. Il ne faut pas oublier que Mark Zuckerberg a créé Facebook en short et claquettes dans sa chambre d'étudiant », conclut Adrien Tsagliotis, auteur du livre "Start-up attitude - Adoptez l'esprit start-up pour faire du business autrement".

# Management