Loire-Atlantique : Florentaise pied au plancher à l'international

Loire-Atlantique : Florentaise pied au plancher à l'international

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Les États-Unis, l'Irlande, la Chine, et, plus récemment, l'Estonie. Le fabricant de terreau Florentaise ne cesse de s'internationaliser. Et ce n'est pas fini. La PME de 140 salariés part désormais à la conquête de l'Inde via une joint-venture. Objectif : multiplier par dix le chiffre d'affaires réalisé à l'export d'ici à cinq ans.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Le fabricant de terreau voudrait doubler de taille en s'appuyant sur l'international. Sur les 36 millions d'euros de chiffres d'affaires réalisés en 2015, Florentaise en produit trois millions d'euros à l'export. D'ici à cinq ans, Jean-Pascal Chupin, le dirigeant de cette PME de 140 salariés de Saint-Mars-du-Désert, table sur 30 millions d'euros générés en dehors des frontières hexagonales. « L'étranger, c'est l'axe majeur de notre futur », assure le dirigeant. Cet objectif, le fabricant de terreaux compte bien l'atteindre en confortant sa présence en Chine, où « le marché est important et naissant ». Voilà moins d'un an que la PME familiale a fait ses premiers pas en Asie mais elle voit déjà plus grand. « En activité depuis janvier dernier à Shanghai, le site de 500 m² arrive déjà à saturation. Du coup, nous allons transférer l'activité à proximité de la ville et construire une usine de 4.700 m², opérationnelle fin 2015 », explique Jean-Pascal Chupin. L'objectif est de produire 150.000 m³ de terreaux par an, contre 5.000 m³ aujourd'hui. Deux autres unités doivent également voir le jour à Jining (province du Shandong) et à Nanning (Xangxhi). Elles sont en cours de montage. Montant total de l'investissement : environ 2,5 millions d'euros. Autre marché prometteur : l'Inde. Le pays représente aussi un « gros potentiel de développement », assure Jean-Pascal Chupin. L'occasion pour Florentaise de s'associer à des industriels locaux de fibre de coco. Une première unité de production fabriquera, d'ici à 2016, un terreau composé de fibre de coco et de fibre de bois, soit une production annuelle comprise entre 50.000 et 150.000 m³. Deux autres projets d'usines devraient suivre.

Cap sur l'Amérique
Florentaise se tourne également vers le continent américain pour développer son chiffre d'affaires à l'export. Si elle a finalement décidé d'abandonner son projet d'implantation au Brésil, en raison de la crise qui frappe le pays, elle investit 1,8 million d'euros pour ouvrir, début 2016 au plus tard, une première filiale commerciale en Caroline du Nord où la PME dispose d'un site de production. Cette implantation viendra appuyer la commercialisation de son terreau à base de fibre de coco et de fibre de bois sur le marché américain. De même, la PME part prospecter en Colombie avec sur place un VIE (volontaire international en entreprise), partagé avec trois sociétés des Pays de la Loire. Celui-ci explore, depuis la rentrée, la façade Est de l'Amérique du Sud. Cela porte à sept le nombre de salariés que Florentaise dédie à l'activité export, dont trois VIE.

Un rachat en Estonie
Cette stratégie internationale, Florentaise la déploie aussi en Europe. L'entreprise a en effet racheté en juin dernier une usine de 4.000 m² en Estonie, moyennant un investissement de 250.000 euros. « Cette unité fabrique de la tourbe criblée et conditionnée, avec un objectif de production de plus de 50.000 m m³ par an ». Le but ? Conquérir le Nord de l'Europe (Allemagne, Hollande, Benelux). Cette période de déploiement n'aurait pas d'impact négatif sur la rentabilité de la PME. Au contraire. Pour le dirigeant de Florentaise, la rentabilité augmenterait même grâce à l'export. La PME a ainsi dégagé une rentabilité d'environ 4% en 2014 (après IS). Son dirigeant vise 5% cette année.

Un rachat en France
Et en France ? Florentaise a justement étendu son maillage avec un neuvième site de production, à Treffort-Cuisiat (Ain), d'une capacité de 100.000 m³ de terreaux. Cette acquisition opérée en juillet dernier doit permettre à l'entreprise de développer son activité sur l'Est de la France ainsi qu'en Suisse. À noter aussi que le site de Saint-Mars-du-Désert va accueillir la première ferme verticale française, une serre où la production de fruits et de légumes se fait en étagères. « Le permis de construire a été obtenu en juillet et les premiers équipements seront installés à partir d'octobre pour une mise en service fin 2015 », indique Jean-Pascal Chupin. Coût de l'opération : « plus de 600.000 euros », dont 200.000 euros financés par le crédit d'impôt recherche. Florentaise devrait ainsi être à la tête de 16 sites de fabrication en France et aux quatre coins du globe d'ici à 2016.

Florentaise
(Saint-Mars-du-Désert)
P-dg : Jean-Pascal Chupin
140 salariés
36 millions d'euros de CA
02 40 77 44 44
www.florentaise.com