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Le courtier Colbert Assurances veut s’implanter à Paris
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Le courtier Colbert Assurances veut s’implanter à Paris

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Le cabinet de courtage Colbert Assurances vient de reprendre le cabinet nantais Capra. Il compte renouveler ce type d’opérations externes en Bretagne et Pays de la Loire, mais aussi à Paris où il a de fortes ambitions.

— Photo : Colbert Assurances

Le confinement n’a pas remis en question ses ambitions : le courtier en assurance Colbert Assurances a repris le 1er avril 2020 le cabinet de courtage en assurance nantais Capra (3 personnes, 400 000 euros de CA) cédé par son dirigeant fondateur Christian Jugeau. « Le cédant était rassuré, il s’inquiétait que l’on annule le rachat ou que l’on négocie mais la parole donnée est pour nous une valeur essentielle », raconte Charles Clérice de Meynard, président du Groupe Colbert Assurances (7 M€ de CA, 40 personnes avec Colbert Patrimoine Finance).

Cette reprise permet au cabinet nantais d’étoffer son portefeuille de clients en Pays de la Loire et en Bretagne, mais aussi de consolider son accompagnement d’entreprises évoluant dans le secteur de la grande distribution. « Cela renforce également notre poids auprès de certaines compagnies d’assurances », souligne également Charles Clérice de Meynard. Colbert Assurances compte bien renouveler dans les mois à venir ce type d’opérations de croissance externe en Bretagne et en Pays de la Loire, plus particulièrement à Rennes, Angers, Le Mans mais aussi en Vendée. La recherche porte sur des cabinets à acquérir ou à associer avec un chiffre d'affaires compris entre 300 000 € et 3 millions d'euros.

L’actionnariat salarié comme avantage concurrentiel

Mais la priorité reste la recherche d’opportunités de croissance externe ou de cabinets à associer sur Paris. « Nous aimerions avoir un bureau à Paris qui soit de la même taille que notre bureau nantais », explique son président. Pour accompagner ses clients parisiens, Colbert Assurances s’apprête à ouvrir début juillet un bureau dans les locaux de son partenaire expert-comptable BakerTillyStrego. Sur ce marché hyper mature de l’assurance de biens et de personnes, la PME nantaise compte faire la différence face à ses concurrents parisiens en apportant un service de proximité à ses clients. « Nous arrivons avec des atouts, comme notre faible turn-over qui garantit un service de proximité dans la durée », explique Charles Clérice de Meynard.

Chez Colbert Assurances, 50 % des salariés sont entrés au capital. « Nous avons été l’un des premiers cabinets de courtage à le proposer, dès 2015 », se souvient le dirigeant. La mesure permet de fidéliser, d’impliquer les salariés dans l’entreprise et d’attirer des talents. « Si vous voulez avoir les meilleurs collaborateurs, il faut les associer, sinon, ils partiront pour créer leur propre structure », assure Charles Clérice de Meynard.

Des objectifs revus à la baisse à cause du coronavirus

Pour 2020, lui se projette vers une baisse de chiffre d’affaires de 5 à 15 % d'ici la fin de l'année, liée aux conséquences de la crise sanitaire. Le courtier s’attend en effet à subir la baisse d’activité de ses clients. « On ne mesure pas bien encore les effets, on s’attend à un taux de faillites important des entreprises », précise le président. Malgré des perspectives revues légèrement à la baisse, le courtier a choisi de recruter en plein confinement un directeur Retraite et Épargne salariale afin de compléter l’offre de conseils auprès des clients.

Pendant le confinement, la totalité de l’équipe dédiée à la gestion de patrimoine a télétravaillé. « Elle était très occupée à rassurer les clients, à les aider à faire des arbitrages mais également à collecter et même à réaliser des souscriptions avec des nouveaux clients en signature électronique », raconte Charles Clérice de Meynard. « Sur la partie assurances, 50 % des collaborateurs étaient au chômage partiel, 40 % en télétravail et 10 % en présentiel. Nous avons choisi de compenser totalement les salaires et de donner une prime aux salariés qui n’avaient pas compté leur temps, en télétravail », poursuit-il.

Si le secteur des assurances a été assez décrié par les entreprises pendant le confinement, le courtier assure que la crise sanitaire n’affectera pas de manière durable les contrats des entreprises avec leurs compagnies d’assurances. « Le coronavirus est un risque assez rare, qu’il est donc difficile de mesurer, d’évaluer. Pour couvrir le risque, l’assurance sera probablement très chère, je ne suis pas sûr que tout le monde puisse la payer », estime Charles Clérice de Meynard.

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