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Kiwatch lève deux fois plus que prévu pour ses caméras connectées
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Kiwatch lève deux fois plus que prévu pour ses caméras connectées

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Cette levée de fonds de 3 millions d'euros devrait permettre à Kiwatch de partir à la conquête du marché européen. La PME nantaise va aussi pouvoir intensifier ses recherches pour intégrer de l'intelligence dans ses caméras de surveillance connectées.

Photo : Kiwatch

Il cherchait à lever 1,5 millions d’euros il y a 6 mois, et c’est finalement 3 millions d’euros de financement que Kiwatch a réussi à obtenir. L’éditeur de logiciel pour caméras de surveillance connectées a bénéficié du soutien de business angels de la région et du fonds régional Pays de la Loire Participation. Un apport en capital auquel il faut ajouter l’aide de Bpifrance. La somme devrait permettre à l’entreprise nantaise créée il y a 6 ans « d’aller plus vite », commente le PDG Cédric Williamson. Il espère doubler son chiffre d’affaires actuel de 2,3 à 5,5 millions d’euros l’année prochaine, puis atteindre les 25 millions d’euros en 2020.

Il vise le marché du maintien à domicile

Il mise pour cela sur la commercialisation, dès janvier 2018, de sa dernière innovation : une caméra de surveillance connectée capable de reconnaître la voix mais aussi les formes. « Elle peut reconnaitre une personne et déclencher une alerte si nécessaire », explique Cédric Williamson. Ce nouveau service intéresse particulièrement le marché du maintien à domicile. « C'est un secteur en pleine croissance qui ne représente encore que 15 % du marché de la vidéo surveillance », observe le PDG. Il est en négociation avec plusieurs acteurs du secteur. Il a déjà noué un partenariat avec la Générale des services et les 49 agences de ce réseau de franchises de services à la personne.

Et ce n'est pas le seul programme d'intelligence artificielle sur lequel travaille Kiwatch. Cinq ingénieurs, soit un quart des salariés, travaillent en collaboration avec l’Institut de recherche en communications et cybernetique de Nantes (IRCCYN) sur un algorithme capable de reconnaître les alarmes de détecteur de fumée. D’autres recherches sont menées sur l’analyser de la fréquentation du business des professionnels. « Les professionnels qui font appel à nous sont des libéraux, des médecins ou des commerçants qui veulent surveiller leurs locaux », observe le PDG. Ces profils représentent 30 % de sa clientèle.

Se développer partout en Europe

La majorité de ses clients sont en effet des particuliers intéressés par la simplicité de l’installation des caméras connectées. Elles ont la particularité de fonctionner en se branchant directement aux box internet. Les clients peuvent alors voir et écouter chez eux, depuis leur smartphone, tablette ou ordinateur de bureau, partout, à tout moment. Pour développer sa solution en Europe, Kiwatch est actuellement en négociation avec trois opérateurs télécoms. Déjà allié à Orange, la PME nantaise commercialise aussi ses caméras en marque blanche à Zeop, le premier opérateur télécom de l’Océan Indien. Aujourd’hui Kiwatch compte plus de 15.000 caméras connectées sur le territoire.

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