La PME Dyvem Logistics (4 salariés) fondée et dirigée par Sandrine Mollé travaille sur un nouvel outil pour aider les industriels à optimiser leurs chutes de production de matières premières. Le bureau d’études nantais spécialisé dans la logistique se lance sur le marché de la reverse logistique, ou logistique inversée qui permet de contrôler les flux de matières premières. Le projet consiste à développer un outil de simulation et d’aide à la décision, adossé à une plateforme en ligne, qui permettrait aux industriels de s’échanger leurs matériaux. Acier, aluminium, titane… l’un pourrait y vendre les chutes qui serviront de matière première à d’autres. L’ambition est notamment d’apporter la vision sur un prévisionnel de chutes en amont.
L’étude de besoins a été menée au premier trimestre auprès d’industriels de la région tels qu’Ariès Manufacturing, Airbus ou Beneteau. « Nous avons calculé qu’en moyenne, entre 15 et 30 % des approvisionnements en matériaux partent en chutes de production », rapporte Sandrine Mollé.
Une levée de fonds en préparation
La PME hébergée chez l’accélérateur Novapuls a déjà élaboré une application de gestion baptisée Reverse Systems, un logiciel de simulation numérique des chutes qui pourrait dans un premier temps permettre aux entreprises de travailler à la réutilisation en interne de leur production. Mais pour développer la plateforme à un niveau européen, Dyvem Logistics cherche à lever des fonds, de l’ordre de 1,2 million d’euros.
Parallèlement le bureau d’études spécialisé en logistique industrielle continue d’apporter son expertise et de conseiller ses clients tels que Enedis, GE, La Poste sur l’amélioration de leurs performances. L’un de ses derniers projets structurant pour la filière maritime et la pêche : accompagner les criées de Cornouaille (Finistère) pour mettre en place un système de traçabilité RFID qui permet de réutiliser plus de 50 000 bacs. Un traçage devenu indispensable alors que 15 000 bacs sont perdus chaque année. Dyvem Logistics est assistant à maîtrise d’ouvrage sur ce projet vitrine qui, s’il est concluant, pourrait être décliné dans les autres ports français.
