Huhtamaki (210 salariés, 40 M€ de CA), basé à l’Île d’Elle, en Vendée est le seul gros fabricant de boîte à œufs français et croule sous les demandes depuis le début du confinement. « Nous avons 30 à 40 % de commandes en plus », indique Xavier Freyermuth, le directeur général. 55 % de son activité est consacrée à la fabrication de boîte d’œufs. Huhtamaki fabrique également des porte-gobelets pour la restauration rapide grâce à des clients comme Mac Donald ou Burger King et des calages-bouteilles pour la restauration, notamment. Mais ces deux activités sont quasiment à l’arrêt. Depuis le début du confinement, l’industriel concentre donc l’ensemble de ses capacités de production pour fabriquer des boîtes d’œufs. Mais malgré cela, il n’arrive pas à répondre à la demande.
« On produit moins de boîtes d’œufs que d’habitude »
Les raisons : Huhtamaki connaît un taux d’absentéisme d’environ 20 %. La société produit habituellement 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 et ne peut donc pas augmenter son amplitude horaire. Mais elle doit également mettre en place des mesures de sécurité pour limiter la propagation du coronavirus qui l’oblige à limiter la cadence de ses machines.
Résultats : « on produit moins de boîtes d’œufs que d’habitude », assure Xavier Freyermuth qui explique que le manque de produits dans les rayons des grandes surfaces ne vient pas d’un manque de matière première mais d’un manque d’emballages. Heureusement, Huhtamaki peut quand même compter sur ses sociétés sœurs européennes pour compenser la baisse de ses capacités de production et tenter de répondre en partie à la demande.
« Notre marge est mise à mal »
L’industriel a donc finalement eu une légère baisse de chiffre d’affaires au mois de mars mais estime que le phénomène devrait s’accentuer au mois d’avril. D’autant que la rentabilité du fabricant devrait également diminuer. « Le système de tri et de recyclage est à l’arrêt dans plusieurs régions et nous fabriquons des emballages à base de papiers recyclés. La matière se raréfie, donc les prix flambent et notre marge est mise à mal », lance-t-il.
