Associée à Eiffage Construction, l’entreprise CMF, spécialisée dans les serres et bâtiments vitrés bioclimatiques, a remporté le marché portant sur la construction des deux premières tours maraîchères d’Europe à Romainville, en Seine-Saint-Denis. Dans le cadre de ce projet livrable fin 2018, l’industriel de Varades (Loire-Atlantique) participe à l’édification d’un bâtiment d’agriculture urbaine, dont le sous-sol est destiné à la production de champignons et les 1 000 m² d'étages à la culture de fruits, légumes et plantes, correspondant à la consommation de 200 familles.
CMF est également engagée dans la construction d’une serre pédagogique sur le site de Paris Batignolles, d’une serre de 143 m² à Arcueil (Val-de-Marne) qui accueillera des jardins partagés, des ruches, un poulailler et une serre horticole pour la consommation des habitants. À Nantes, CMF est partie prenante du programme de la Résidence des 5 Ponts qui intègre la réalisation de deux fermes urbaines et de deux jardins d’hiver privatifs.
« Devenir un expert de l’urban farming »
Une longue liste de projets qui démontre tout l’intérêt de CMF pour l’urban farming (ou fermes urbaines). « Sous-jacent depuis deux à trois ans, ce marché est en pleine accélération. Il correspond à la volonté des pouvoirs publics et aux attentes des citoyens de réintroduire du végétal dans les villes pour contrebalancer la densification, améliorer la qualité de vie, créer du lien social et consommer local », analyse Renaud Josse, dirigeant de CMF.
La PME de 200 salariés a ainsi rejoint une association qui réunit des acteurs de différents horizons autour d’une réflexion sur l’agriculture urbaine. « Nous maîtrisons les compétences pour gérer le climat de manière naturelle et non-énergivore, nous savons travailler le bâtiment et les végétaux. L’agriculture urbaine correspond à nos valeurs d’entreprise, ancrée dans le végétal, sur son territoire et répondant aux attentes sociétales et environnementales du monde de demain », décrit Renaud Josse, qui entend bien positionner son groupe comme expert et acteur de référence sur le marché de l’urban farming. Le dirigeant voit son ambition confirmée par les récents marchés remportés. L’entreprise est également de plus en plus souvent sollicitée par de grands architectes dans le cadre d’appels d’offres intégrant des projets d’agriculture urbaine.
Compléter les volumes sur les marchés traditionnels
Ce nouvel axe de développement intervient à point nommé pour la PME. Il lui permet de renforcer ses volumes sur ses marchés traditionnels, liés à l’horticulture et au bâtiment. Sur l’exercice 2017-2018, CMF a ainsi réalisé un CA de 33 M€, dont un tiers a été généré à l’international (principalement dans le secteur de l’agriculture), un tiers dans la construction de serres de production, de vente et de recherche à l’attention des filières maraîchères et horticoles, et un tiers dans la construction de bâtiments. Des jardineries, des structures vitrées et, désormais, ce créneau de l’urban farming, même si le dirigeant se refuse à donner des objectifs chiffrés.
