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Green Impulse veut développer le bio-contrôle
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Green Impulse veut développer le bio-contrôle

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La société angevine Green Impulse veut développer et commercialiser un produit qui va renforcer l’action de ceux utilisés pour la protection des plantes. Pour mettre sur le marché cette solution inédite sur le plan mondial, alternative aux fongicides chimiques et appelée synergiste, l’entreprise a levé un million d’euros en fin d‘année dernière.

Green Impulse souhaite mettre sur le marché le premier synergiste au monde alternative aux produits phytosanitaires — Photo : Green Impulse

Créée en janvier 2019, l’entreprise Green Impulse, basée à Angers, travaille sur des solutions de biocontrôle pour pallier l’emploi de fongicides et développe une innovation brevetée en 2012 par l’Université d’Angers. « Actuellement, les produits de biocontrôle utilisés dans la viticulture, l’arboriculture ou les cultures maraîchères nécessitent d’être appliqués avec des fongicides et n’en réduisent l’usage que de 10 à 30%, explique Emmanuel Pajot, cofondateur et directeur marketing de Green Impulse. Nous voulons mettre sur le marché un synergiste naturel qui, marié à ces solutions de biocontrôle, permette une diminution de 80% voire la suppression totale des fongicides utilisés. »

Une première levée de fonds d’un million d’euros

Dans un contexte favorable aux solutions alternatives aux produits phytosanitaires, Green Impulse a levé un million d’euros fin 2019 auprès de plusieurs partenaires, Go Capital, Anjou Amorçage et Bpifrance. Pour la jeune entreprise, il s’agit maintenant d’exploiter le brevet de l’université d’Angers pour l’amener à un produit commercialisable.

Alexandre Olivaud et Emmanuel Pajot, cofondateurs de Green Impulse, envisagent une dizaine de recrutements d'ici 5 ans — Photo : Olivier Hamard JDE

« Ce serait le premier synergiste au monde, affirme Alexandre Olivaud, cofondateur et président de la start-up angevine. Nous allons nous attacher à formuler la solution pour une mise sur le marché en 2024 ou 2025, en Europe et aux États-Unis. » En attendant, Green Impulse commercialise depuis le mois dernier un premier produit complémentaire, Kitae, élaboré à partir de carapaces de crustacés, qui réduit déjà l’utilisation de cuivre et de fongicides, principalement pour les cultures maraîchères. « Dans un premier temps, d’ici deux ans environ, précise Emmanuel Pajot, nous envisageons d’associer Kitae à notre produit synergiste avant que dans sa version définitive, celui-ci puisse être utilisé seul dans 4 à 5 ans. »

Pour parvenir à la mise en marché de son produit synergiste, Green Impulse a prévu aussi de se renforcer. Une salariée doctorante a rejoint l’équipe et les deux dirigeants envisagent une dizaine de recrutements d’ici cinq ans. La start-up, après cette première levée de fonds réussi, entend bien aussi convaincre d’autres investisseurs.

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