
« En 2018, j’ai pris conscience que mon entreprise passait un cap, relate Betty Vergnaud. Mais, seule, je n’arrivais pas à mener la réflexion et à écrire ma stratégie. De plus, je sentais que j’avais un problème de gouvernance. Celle-ci était assez opaque et faite de non-dits avec mon frère, qui dirige l’entreprise familiale avec moi. »
Ce constat incite la dirigeante du groupe vendéen Marc & Betty (25 salariés, 3,6 M€ de CA), regroupant les sociétés Les Délices de Louison (production boulangère), Ekibe (distribution automatique) et Queeny (objets connectés), à faire appel au cabinet Boss to Boss pour l’accompagner.
Une clarification de la gouvernance « douloureuse »
Le premier travail porte sur la clarification des rôles des deux dirigeants. « Mon frère et moi sommes indissociables et nous avons chacun nos domaines de compétences. Mais cela n’était clair ni pour nous, ni pour nos équipes. Il a fallu un cheminement de 6 mois pour aboutir à une gouvernance clarifiée. Un parcours très douloureux, car mon frère ne voyait pas l’utilité de la démarche et se sentait effacé », témoigne Betty Vergnaud. Elle est aujourd’hui directrice générale, tandis que son frère Marc est directeur général adjoint, en charge de l’environnement technique et de l’informatique.
L'effet miroir du comité stratégique
Parallèlement est mis en place un comité stratégique externe, composé de profils variés : un dirigeant d’entreprise familiale, un profil financier et juridique, le dirigeant d’une entreprise de communication, un spécialiste du digital et un créateur d’entreprise dans le négoce. Cette instance a vocation à se réunir trois fois par an.
« Il était temps de mettre en place ce comité stratégique qui nous apporte beaucoup de bienveillance, mais aucune complaisance. C’était ce qu’il nous fallait. L’effet miroir nous apporte de nouvelles idées, met des mots sur des choses, auxquelles nous avions pensé sans savoir les exprimer. Cela nous fait prendre conscience de nos points forts et de ce qui reste à améliorer. J’y vois plus clair. C’est un formidable coup de boost pour l’entreprise », assure Betty Vergnaud, pour qui « un dirigeant ne devrait jamais rester seul ».