Il compte en parler ce jeudi à Elisabeth Borne, la ministre des Transports en déplacement à La Baule. Yann Trichard veut la convaincre de trancher au plus vite pour le financement d'un franchissement de la Loire à proximité immédiate du Pont de Cheviré, pour soulager le trafic routier.
100 000 véhicules par jour sur le Pont de Cheviré
Car selon lui, il y a urgence. L'augmentation constante du trafic de l'aéroport Nantes-Atlantique pourrait rapidement saturer le périphérique nantais. "L'aéroport compte de plus en plus de passagers, +18% rien qu'au 1er trimestre cette année, on devrait dépasser les 6 millions de passagers annuel en 2018", constate le président de la CCI Nantes-St-Nazaire. Plus de passagers, c'est plus de voitures sur le périphérique alors qu’avec près de 100 000 véhicules par jour, le Pont de Cheviré est déjà régulièrement saturé.
Une annonce d'Edouard Philippe avant l'été?
Le gouvernement acceptera-t-il ce scénario? Dans l'absolu, Edouard Philippe pourrait s'engager sur le financement dès cet été. En janvier dernier, après l'annonce de l'abandon du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, le Premier ministre avait en effet donné 6 mois à sa ministre des Transports pour préciser les conditions du développement de Nantes-Atlantique et de ses connexions. D'ici là, les conclusions de l'étude sur les différents scénarios de franchissement de la Loire possibles qui avait été commandée par la Région et Nantes Métropole devraient être publiées. L'étude est en cours de réalisation par le cabinet SCE ( groupe Keran) en collaboration avec un cabinet d'experts mandaté par l'Etat.
Entre 15 et 20 ans de procédures et travaux
Si plusieurs scénarios sont à l’étude, c’est bien le projet à proximité immédiate du Pont de Cheviré qui séduit à priori le plus les élus du Département, de la Métropole et de la Région qui se sont réunis en comité de pilotage sur le sujet dès l’automne, avant même l’annonce d’abandon du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes. D'une part parce qu'il ne nécessiterait pas d'investissement trop conséquent au niveau local, d'autre part parce qu'il serait le plus "rapide" à mettre en place : entre 15 et 20 ans de procédures et de travaux estimait Bruno Retailleau, alors président du Conseil régional des Pays de la Loire à l'automne dernier.