Un mois vu par Edmond Hervé

Un mois vu par Edmond Hervé

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sénateur d'ille-et-vilaine Parcours[-------] Né le 3décembre 1942 Diplômé d'études supérieures en droit public et en sciences politiques Maire de Rennes (1977-2008) Conseiller général (1973-1982) Ministre à la santé et à l'énergie (1981-1986) Député d'Ille-et-Vilaine (1981-1993 et 1997-2002) Sénateur d'Ille-et-Vilaine (depuis 2008)
— Photo : Le Journal des Entreprises

«L'élection présidentielle François Hollande a mené une campagne de fond et abordé tous les thèmes qu'un futur président de la République doit traiter. L'esprit de responsabilité avec lequel il s'est exprimé fait honneur à notre pays. Par exemple, pour la question des prélèvements obligatoires et de la fiscalité, y compris celle des entreprises, il a souligné les injustices qui se sont multipliées de 2007 à 2012 en faisant de nouvelles propositions essentielles qui allient la justice avec l'efficacité économique. De plus, les propositions de François Hollande reposent sur l'expérience que nous avons dans les collectivités territoriales. Elles ont un rôle économique important dans la conjoncture actuelle. On oublie trop souvent qu'elles représentent 12% du PIB. Je suis heureux de constater que François Hollande a fait évoluer l'opinion internationale en plaidant la cause des grands équilibres budgétaires fondés sur la justice et en insistant sur la nécessité d'une croissance.




La politique industrielle

Je pense que ce qui est déterminant pour notre pays aujourd'hui, c'est de se doter d'une grande politique industrielle. Par exemple, en matière d'énergie solaire, la production française est très nettement insuffisante. La Chine assure 57% de la production mondiale en photovoltaïque, et l'Europe 9%. L'avenir, c'est la recherche adossée à notre industrie. La grande erreur commise fut de croire que nous pouvions nous sauver par une recherche insuffisante et déconnectée de la production.




Université et grandes écoles rennaises

Je souhaite que nos universités locales collaborent ensemble activement et coopèrent avec leurs homologues de Bretagne et des Pays de la Loire. Le fait que l'IEP de Rennes n'ait pas réussi à installer une antenne à Nantes est une déception, mais il faut dépasser les désillusions. L'avenir est à l'interdisciplinarité, à la coopération, c'est pour moi la voie de l'excellence et l'excellence conditionne l'égalité. En effet, si nous n'avons pas de facs actives, les étudiants dont les familles ont les moyens partent à Paris, les autres ne peuvent pas.»