Rennes : Musée des beaux-arts : le mécénat pour enrichir ses collections

Rennes : Musée des beaux-arts : le mécénat pour enrichir ses collections

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Depuis deux ans, le musée des beaux-arts de Rennes a structuré une politique de mécénat. Objectif : enrichir en permanence ses collections. Avant fin 2015, il devra avoir réuni assez d'argent pour réaliser deux projets.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Pour faire vivre son patrimoine et participer à l'animation de son territoire, un musée a besoin de nouveauté, et donc d'enrichir ses collections. Mais les subventions ne suffisent pas à acquérir des oeuvres. À l'arrivée de la nouvelle directrice du musée, Anne Dary, en 2013, le mécénat s'est structuré, avec la création d'un fonds de dotation. « Jusque-là, nous avions des mécènes ponctuels ou fidèles, mais pas de projets ciblés », raconte Caroline Resmond, chargée de mission mécénat au MBA et administratrice déléguée du fonds de dotation. Désormais, le musée propose au mécénat deux projets précis par an. Avant fin 2015, il doit récolter assez d'argent pour restaurer les cartons de tapisseries du Parlement de Bretagne (épreuves ayant servi ensuite à leur réalisation), et acheter la « Bacchante endormie » de Jean-Baptiste-Marie Pierre.

Recherche 95.000 euros en 2015
« Le premier projet doit permettre de réaliser une exposition à partir de février 2016 autour de ces tapisseries du XIXe siècle, détaille le conservateur responsable des collections d'art ancien, des peintures et dessins Guillaume Kazerouni. Cela représente neuf tableaux de 5 mètres sur 3 ou 5 x 7 m. Leur restauration coûte 70.000 euros, et il nous faut récolter la moitié par le mécénat ». La seconde oeuvre permettrait, elle, de « donner une note nouvelle à notre collection de peintures du XVIIIe siècle, avec un sujet mythologique. D'autant que nous n'avons quasiment aucun nu actuellement », justifie Guillaume Kazerouni. Sur les 110.000 euros que coûte la Bacchante, 60.000 euros doivent venir du mécénat...

Argent, compétence ou nature
Concrètement, une entreprise qui ferait un don de 20.000 euros aurait droit à une réduction d'impôt de 12.000 euros, puis à 25 % de son don en contreparties (par exemple des entrées au musée, la mise à disposition de l'auditorium ou d'espaces pour des événements privés...) « Les retombées pour les entreprises sont intéressantes, considère Caroline Resmond : en terme de RH, en communication, mais aussi en image d'entreprise ancrée sur son territoire ». Par ailleurs, à côté de dons en numéraire, le mécénat peut aussi revêtir d'autres aspects : « Nous sommes aussi ouverts au mécénat de compétence. La société Altran par exemple, nous offre une assistance à la maîtrise d'oeuvre pour créer notre nouveau site internet et développer une application numérique. Elle dispose des mêmes avantages que pour un don. Le mécénat en nature est également possible, comme avec une artiste (Carole Rivalin) qui nous a redécoré l'escalier principal d'une fresque ».

>Contact : 02 23 62 18 14 ; @email