L'ACB veut servir de passerelle entre Paris et la Bretagne
# Réseaux d'accompagnement

L'ACB veut servir de passerelle entre Paris et la Bretagne

S'abonner

Gaël Patout vient d’être réélu à la présidence de l’Association des cadres bretons (ACB), réseau économique de Bretons parisiens. Sur sa feuille de route, ce dirigeant d’une agence de com’ à Vannes veut favoriser la reconnexion au territoire. Des actions vont être menées notamment pour aider au recrutement des entreprises bretonnes.

Sébastien Le Coz et Gaël Patout (à droite), président de l'ACB, défendent, à travers le réseau, l'économie bretonne de demain — Photo : © Baptiste Coupin

L’Association des cadres bretons (ACB), organisait, début novembre, à Saint-Grégoire, près de Rennes, les 3es Trophées des conquérants bretons. Ces Trophées sont l’événement phare porté par ce réseau économique de Bretons parisiens, né dans les années 80 dans les pas du CELIB (Comité d’étude et de liaison des intérêts bretons). Ils viennent révéler et récompenser les pépites bretonnes qui font bouger les lignes autour de thèmes comme l’entrepreneuriat au féminin, l’innovation maritime, l’habitat et le bien-être ou la génération Y. « Hemarina (entreprise de biotechnologie à Morlaix) a été lauréate chez nous et quelques semaines après, elle a eu le Prix national de la start-up de l’année. On a aussi eu Geeglee (entreprise de logiciels à Paris). Son dirigeant, Vincent Holley, est surnommé le Steve Jobs breton », sourit Gaël Patout, fraîchement réélu pour trois ans à la tête de l’association.

En connexion avec les « Bretons hybrides »

Des Trophées en Bretagne. Une première pour l’ACB, qui entend se reconnecter « au pays », elle qui mobilise toute l’année ses énergies, ses savoir-faire et ses réseaux pour penser et soutenir l’économie bretonne de demain. « C’est un retour à la source. On ne voulait pas que l’ACB se sclérose sur un côté essentiellement parisien, explique Gaël Patout. Aujourd’hui, on s’adresse à la Bretagne qui est en mouvement et aux Bretons hybrides, qui vivent entre Paris et la Bretagne. » Si l’essentiel des événements portés par l’association sont organisés dans la capitale, l’ACB veut donc garder le lien avec le territoire et envisage de « créer des événements dans l’événement ». À l’occasion du prochain Festival interceltique de Lorient, notamment, ou lors des Fêtes maritimes de Brest 2020.
Le réseau, qui occupe des bureaux à la Maison de la Bretagne, dans le quartier Montparnasse, veut aussi servir de passerelle entre Paris et la Bretagne. Un projet va voir le jour en ce sens lié à la problématique du recrutement. « Nous allons lancer un « Forum de retour à l’Ouest » en mettant en relation les entreprises bretonnes et les Bretons de Paris qui souhaitent revenir en Bretagne, annonce Gaël Patout. Personne ne fait encore le lien. On a le lieu, on a le réseau, on a les demandes… On va le faire ! » Cette opération devrait trouver sa place avant l’été, avec 10-15 entreprises au démarrage.

L’ACB œuvre à la venue de délégations étrangères en Bretagne. Ici, des émissaires indiens reçus à Saint-Malo en 2017 — Photo : © ACB

Point d’appui et d’ancrage des structures bretonnes, l’ACB travaille aussi dans l’ombre à l’attractivité économique de la Bretagne. « On a toujours deux ou trois délégations étrangères qui nous demandent de rencontrer des entreprises bretonnes. Nous avons contribué à faire venir des Chinois et des Indiens. Ça a pu fortement accélérer les échanges », explique Sébastien Le Coz, consultant en commerce international en région nantaise, qui pilote la commission internationale du réseau.

200 adhérents actifs

Soutenue par la Région Bretagne et des partenaires privés dans le financement de ses actions, l’Association des cadres bretons rassemble 200 adhérents actifs à ce jour : des chefs d’entreprise, cadres dirigeants et fonctions libérales des secteurs privé et public. Avec de nouveaux partenariats qu’elle souhaite engager avec des réseaux, des agglomérations et des chambres consulaires, pour favoriser la connexion avec les Bretons dispersés en France et dans le monde, elle veut amplifier la dynamique. Et veiller à ce que le « Breizh spirit » se diffuse. « Notre positionnement, c’est « action, conquête, bienveillance ». Les gens qui sont chez nous sont des quadragénaires ou des quinquagénaires, déjà au cœur de leur carrière. On est là davantage pour transmettre », conclut Gaël Patout.

# Réseaux d'accompagnement