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La FarmBox s'implante en entreprise
Rennes # Commerce # Levée de fonds

La FarmBox s'implante en entreprise

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À l'origine d'un concept innovant de ferme maraîchère urbaine bio en container, Fabien Persico déploie avec succès sa FarmBox auprès des entreprises et institutionnels : Digitaleo, golf de Cap Malo, Centre culinaire contemporain, restaurants, un premier hypermarché...

— Photo : Le Journal des Entreprises

Offrir à ses salariés des plantes aromatiques, salades et autres végétaux ultrafrais, cultivés au sein même de sa société, c'est désormais possible. Après les ruches sur le toit, les entreprises et collectivités vont pouvoir se lancer dans la culture maraîchère bio sans contrainte, toute l'année, indépendamment du climat. La FarmBox y fait son entrée moyennant 45.000 euros d'acquisition, plus un forfait mensuel de 300 euros comprenant les graines biologiques, le compost, la formation...

5000 euros de revenus mensuels par box

Par la revente possible des végétaux, « chaque box génère jusqu'à 5.000 euros de chiffre d'affaires par mois », précise Fabien Persico, à l'origine de ce concept innovant de culture hydroponique biologique (ou bioponie). Le médiatique patron autodidacte de 25 ans a créé sa société il y a un an à Saint-Jacques-de-la-Lande, mais démarre sa commercialisation depuis un mois, avec son premier salarié et un certain succès. « Je ne peux pas répondre à toute la demande actuelle », confie-t-il prévoyant de pouvoir livrer 100 box à trois ans. Pour l'instant, cinq exemplaires sont en cours de validation ; un à trois autres devraient arriver sur Saint-Malo. Ces containers maritimes achetés au Havre sont transformés et équipés chez un partenaire sur place, avant de recevoir leurs cultures en Bretagne. L'acquéreur peut cultiver lui-même sa FarmBox ou Fabien Persico, issu d'une famille d'agriculteurs, peut lui mettre à disposition ses compétences en prestation de services. Une telle culture dans des conditions optimales recréées indoor, sur seulement 13 m² mais qui demande des précautions sanitaires drastiques, peut produire une centaine de salades quotidiennement ! La FarmBox affiche une petite tonne de végétaux produits par mois, en près de deux fois moins de temps qu'une production classique.

Entreprises, bars, villes...

Les premiers à lui faire confiance sont, dans la métropole rennaise, le Centre culinaire contemporain, le golf de Cap Malo (groupe Jeulin), et Digitaleo, société de marketing digital pilotée par Jocelyn Denis. Fabien Persico est actuellement aussi en pourparlers avec un hypermarché du nord rennais qui veut aussi lui commander une box transparente pour mettre à disposition de ses clients des légumes frais directement cultivés en rayon. Des bars lui achètent aussi déjà sa production de menthes parfumées pour leur mojitos très en vogue. La FarmBox devrait intéresser également des communes pour leurs habitants, des hôpitaux, etc. Pour ses fermes urbaines d'intérieur, Fabien Persico n'exclut pas d'y ajouter un récupérateur-filtreur d'eaux pluviales, des panneaux solaires... « J'assure aussi des livraisons en triporteur pour n'avoir aucun rejet de CO2, de la graine à l'assiette », sourit le jeune entrepreneur qui pilote ses productions à distance grâce aux outils numériques et notamment des capteurs communicants.

Une levée de fonds d'1,5 millions d'euros

En 2018, Fabien Persico veut déployer sa FarmBox partout en France, à commencer par Nantes, Bordeaux... « Dans les trois ans, je prévois 100 box réparties dans toutes les grandes villes de France. Nous cherchons des investisseurs et des exploitants », confie-t-il pouvant assurer lui-même aussi l'exploitation. D'ici là, il vient d'augmenter le capital de sa société Urbanfarm pour le faire passer de 12.000 à 50.000 euros. Il détiendra alors 60 % de son entreprise (contre 66 % actuellement), l'entrepreneur Dominique Grimond 28 % et son beau-père 12 %. Fabien Persico réalisera « une plus grosse levée de fonds d'1,5 million d'euros à la fin de l'année 2017 ». Lauréat des concours Emergys et StartMeUp (Rennes Atalante), Oscars d'Ille-et-Vilaine et Crisalide Eco-activités, également soutenu par un prêt Phar (35 000 euros), la plateforme de crowdfunding GwenneG (10 000 euros) et un prêt bancaire de 50 000 euros, il vient d'être lauréat du réseau Initiative Rennes (5000 euros).

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