Les créateurs
Véronique Le Bourge Glon est présidente du groupe Alain Glon holding, qui détient Socofag, entreprise rennaise de commerce de gros en céréales et aliments pour bétail. Fille d'Alain Glon, elle est aussi passionnée de cuisine japonaise. C'est alors qu'elle rencontre Mourad Bernamer, fondateur de la chaîne de restaurants Eat Sushi, qui vient se fournir en viandes pour ses brochettes chez Socofag. « Nous avons imaginé ensemble les solutions pour industrialiser la fabrication de brochettes, en surgelé », raconte Véronique Le Bourge.
Le projet
Mourad Benamer quitte alors Eat Sushi et se consacre à la conception de ses propres recettes japonaises créant avec Véronique Le Bourge JapCook, en juin 2014. Objectif : vendre à des grossistes français spécialisés en produits japonais des recettes élaborées chez des partenaires. Ils revendent ensuite les produits JapCook à des restaurants japonais ou des corners.
Les atouts
Tout repose en effet sur la fabrication à tarif ultra-compétitif. « L'histoire a démarré en Roumanie, où nous bénéficions, grâce à un partenaire, d'un outil de production de brochettes, détaille Véronique Le Bourge. Nous élaborons nos recettes, définissons nos cuissons et nos sauces, selon des principes japonais ». Une quinzaine de grossistes essentiellement français sont aujourd'hui clients de JapCook, et diffusent la carte de mets en France, Italie, Espagne, Allemagne et Angleterre. « Cela représente environ 750 points de vente en France, précise Véronique Le Bourge. Début 2016, nous serons aussi présents au Benelux. Notre développement va très vite, notamment grâce aux contacts de Mourad Benamer. »
Les produits
À la carte, donc, JapCook propose des brochettes de saumon fabriquées en Lithuanie, des recettes à base de poulet ou de boeuf fabriquées en France avec le groupe Glon, des commodités pour les restaurants qui préparent ensuite leurs recettes, des burgers de Wagyu... Début 2016, JapCook va aussi proposer ces produits, conditionnés de manière différente (bols individuels...), en GMS. « Nous avons créé une autre marque pour cela : Aki Yaki. Et nous allons aussi tester le marché de la RHF, dans deux ou trois cantines dans un premier temps ».
Les perspectives
Pour assurer son développement, JapCook s'appuie pour l'instant sur les compétences de la holding (pour les ventes, la comptabilité...). Huit personnes y sont rattachées, et l'effectif devrait doubler d'ici à cinq ans. Le chiffre d'affaires, lui, devrait exploser : il est déjà d'un million d'euros et atteindra l'équilibre dès 2016. « Nous visons les 20 millions d'euros dans cinq ans », espère Véronique Le Bourge, qui a pour objectif de vendre le plus possible de produits. Une gamme desserts est même en réflexion et JapCook n'exclut pas la création d'une usine en propre pour 2020, « de préférence en Europe ».
