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Identification animale : Allflex met des puces dans ses boucles
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Identification animale : Allflex met des puces dans ses boucles

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En plus de trente ans, Allflex a bâti sa réputation de spécialiste de l’identification animale. Le site industriel de Vitré, également siège social du groupe, mise désormais sur le développement de modèles électroniques. 100 % des transpondeurs sont conçus in situ.

— Photo : Cécile Delatouche

Allflex, à Vitré, met au point depuis plus de trente ans des modèles de boucles d’identification animale. Visuelles, électroniques ou de prélèvement pour la détection des maladies, ces boucles répondent aux exigences réglementaires de traçabilité et de sécurité sanitaire dans le secteur de l’élevage (bovin, ovin, porcin et caprin, NDLR). 150 millions de boucles marquées sortent des ateliers vitréens chaque année. Et c’est sur le créneau de l’identification électronique que le groupe (1 700 salariés dans le monde, chiffre d'affaires non communiqué) entend accroître ses ventes. « Le marché français compte à ce jour 5 à 10 % de boucles électroniques en élevage bovin, constate Nicolas Ory, directeur du site industriel. Nous sommes en attente d’un décret qui validera leur généralisation pour les veaux nés à compter du 1er janvier 2018. Les six millions de naissances en élevage bovin chaque année donnent des perspectives de croissance. »

Une production relocalisée

Étendu sur 12 000 m2, le site de Vitré (220 salariés) réalise à la fois l’injection pour le moulage des boucles puis leur marquage. Son extension a permis d’intégrer progressivement la totalité de la fabrication des transpondeurs auparavant réalisée en Chine, au sein d’un bâtiment dédié. Ces puces électroniques, incorporées aux boucles conventionnelles, contiennent le numéro national de l’animal. Neuf lignes produisent chacune 7 millions d’unités annuellement. Le site fabrique également les lecteurs fixes et mobiles qui scannent le numéro pour le transmettre en temps réel. Ces investissements font partie d’un programme global de modernisation du site à hauteur de 50 M€ ces dix dernières années. 80 % sont consacrés à l’automatisation et la robotisation du process de fabrication.

Nicolas Ory, directeur du site Allflex de Vitré — Photo : Cécile Delatouche

En améliorant la capacité de production, cet outil de travail prépare Allflex à la croissance de la demande en boucles électroniques. « Nous restons ainsi compétitifs sur le marché de l’identification officielle de grands volumes très concurrentiel sur lequel nous sommes présents », détaille Nicolas Ory.

Nouvelle marque

Grâce à l’identification électronique, Allflex a pris des parts de marché à l’export, notamment en Australie, en Uruguay et en Nouvelle-Zélande où ce système est généralisé en élevage bovin. 90 % des boucles conçues, tous types confondus, partent à l’export au rythme d’un à deux containers par semaine. L’électronique trouve véritablement sa place dans les élevages à la pointe de la technologie comme un outil de gestion.

Pour accélérer sa croissance, Allflex a acquis, en 2015, la société israélienne SCR, spécialisée dans les technologies de surveillance animale. Montrant sa volonté de s’imposer sur le marché de l’intelligence animale. Une orientation désormais identifiée au travers de la marque Antelliq, créée début 2018. Celle-ci regroupe les sociétés Allflex, Biomark et Sure Petcare positionnées respectivement sur le secteur de l'élevage, de l'aquaculture et des animaux de compagnie.

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