Dès les tout premiers jours ayant suivi le confinement du 16 mars 2020, la CCI Ille-et-Vilaine a mis en place un dispositif de soutien aux entreprises du département, via une campagne d’appels sortants et un emailing. Cette démarche a permis de mesurer l’impact de la crise liée au Covid-19 sur l’activité des entreprises ainsi que les mesures mises en place pour y faire face et préparer la reprise. Sur la base de l’analyse de la situation de 2 046 entreprises, rendue publique le 28 mai, la chambre consulaire rend compte d’un « choc économique sans précédent » pendant le confinement. Le recul du chiffre d’affaires s’établit ainsi à - 51 % en moyenne en mars, seulement impacté par deux semaines de crise, et à - 75 % en avril. Les évolutions sont proches d’un territoire à l’autre. Seul le Pays de Saint-Malo se singularise par un recul d’activité encore plus important (à - 59 % en mars et - 83 % en avril). En cause : la structure économique du territoire, fortement orientée vers le commerce et le tourisme.
Tous les secteurs impactés
Le recul de l’activité touche l’ensemble des grands secteurs d’activité : l’industrie, la construction, le commerce et les services. Le secteur du commerce et des CHR (Cafés, Hôtels, Restaurants), est plus touché, subissant à la fois le recul de la consommation et l’obligation de fermeture. Globalement, les secteurs concernés par les fermetures administratives présentent une baisse d’activité nettement plus marquée (- 58 % en mars et - 87 % en avril). Nombreux sont les chefs d’entreprise ayant adapté leur fonctionnement pour limiter cette baisse (développement des ventes en ligne, plats à emporter…)
Les entreprises en attente de nouvelles aides
Face à ce choc économique, les entreprises ont massivement sollicité les aides proposées par l’État. Et notamment trois d’entre elles : l’aide de 1 500 € via le fonds de solidarité (à 60 %), le chômage partiel (à 59 %) et le report des échéances fiscales et sociales (à 53 %). Mais compte tenu de l’ampleur de la crise, 53 % d’entre elles estiment que ces mesures ne sont pas suffisantes. En complément, elles proposent par exemple des annulations de charges sociales et fiscales, un dégrèvement des taxes locales, des aides au paiement des charges fixes (loyer, assurances, électricité…), une prise en charge partielle ou totale des loyers professionnels.
Le développement commercial érigé en priorité
Alors que l’activité redémarre progressivement, les entrepreneurs ont défini les actions prioritaires à mener pour leurs structures. La crise l’a montré, la présence numérique est un atout de taille pour les entreprises. 27 % d’entre elles envisagent des actions dans ce domaine et dans celui du marketing digital pour se relancer. Mais la priorité absolue reste le développement commercial (à 42 %), devant la gestion financière (à 34 %).