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Coronavirus : l’activité des entreprises bretilliennes très impactée pendant le confinement
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Coronavirus : l’activité des entreprises bretilliennes très impactée pendant le confinement

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À partir de l’analyse de la situation de plus de 2 000 entreprises, la CCI Ille-et-Vilaine vient de publier une enquête qui rend compte de l’impact de la crise sanitaire pendant les deux mois du confinement. Les chiffres d’affaires des entreprises sondées ont plongé de 75 % en moyenne en avril. Pour se prémunir, les chefs d’entreprise ont fortement eu recours aux aides de l’État.

Le recul de l’activité en Ille-et-Vilaine pendant les deux mois de confinement touche l’ensemble des grands secteurs d’activités : l’industrie, la construction, le commerce et les services — Photo : StartupStockPhotos - PIxabay CC0

Dès les tout premiers jours ayant suivi le confinement du 16 mars 2020, la CCI Ille-et-Vilaine a mis en place un dispositif de soutien aux entreprises du département, via une campagne d’appels sortants et un emailing. Cette démarche a permis de mesurer l’impact de la crise liée au Covid-19 sur l’activité des entreprises ainsi que les mesures mises en place pour y faire face et préparer la reprise. Sur la base de l’analyse de la situation de 2 046 entreprises, rendue publique le 28 mai, la chambre consulaire rend compte d’un « choc économique sans précédent » pendant le confinement. Le recul du chiffre d’affaires s’établit ainsi à - 51 % en moyenne en mars, seulement impacté par deux semaines de crise, et à - 75 % en avril. Les évolutions sont proches d’un territoire à l’autre. Seul le Pays de Saint-Malo se singularise par un recul d’activité encore plus important (à - 59 % en mars et - 83 % en avril). En cause : la structure économique du territoire, fortement orientée vers le commerce et le tourisme.

Tous les secteurs impactés

Le recul de l’activité touche l’ensemble des grands secteurs d’activité : l’industrie, la construction, le commerce et les services. Le secteur du commerce et des CHR (Cafés, Hôtels, Restaurants), est plus touché, subissant à la fois le recul de la consommation et l’obligation de fermeture. Globalement, les secteurs concernés par les fermetures administratives présentent une baisse d’activité nettement plus marquée (- 58 % en mars et - 87 % en avril). Nombreux sont les chefs d’entreprise ayant adapté leur fonctionnement pour limiter cette baisse (développement des ventes en ligne, plats à emporter…)

Les entreprises en attente de nouvelles aides

Face à ce choc économique, les entreprises ont massivement sollicité les aides proposées par l’État. Et notamment trois d’entre elles : l’aide de 1 500 € via le fonds de solidarité (à 60 %), le chômage partiel (à 59 %) et le report des échéances fiscales et sociales (à 53 %). Mais compte tenu de l’ampleur de la crise, 53 % d’entre elles estiment que ces mesures ne sont pas suffisantes. En complément, elles proposent par exemple des annulations de charges sociales et fiscales, un dégrèvement des taxes locales, des aides au paiement des charges fixes (loyer, assurances, électricité…), une prise en charge partielle ou totale des loyers professionnels.

Le développement commercial érigé en priorité

Alors que l’activité redémarre progressivement, les entrepreneurs ont défini les actions prioritaires à mener pour leurs structures. La crise l’a montré, la présence numérique est un atout de taille pour les entreprises. 27 % d’entre elles envisagent des actions dans ce domaine et dans celui du marketing digital pour se relancer. Mais la priorité absolue reste le développement commercial (à 42 %), devant la gestion financière (à 34 %).

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