1,2 million d’euros pour faire pousser la chimie verte de Surfact'Green
# Chimie # Levée de fonds

1,2 million d’euros pour faire pousser la chimie verte de Surfact'Green

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À Compiègne, une levée de fonds de 1,2 million d'euros permet à la jeune pousse picarde Surfact'Green de produire et livrer ses premières tonnes de tensioactifs écologiques en France et à l’international.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Depuis son siège social de Compiègne et son unité de R&D sur Rennes, Surfact’Green développe, produit et commercialise des tensioactifs écologiques brevetés issus d’agro-ressources. La société vient de lever 1,2million d’euros auprès de deux fonds d’amorçage régionaux, Go Capital Amorçage et Fira Nord Est, alliés à la Société d’Accélération du Transfert de Technologie (SATT) Ouest Valorisation. Cette première levée de fonds de 1,2 million d’euros permet l’installation d’un laboratoire de formulation, la production et la livraison des premières tonnes de tensioactifs en France et à l’international.

4 millions d’euros attendus pour 2019

Créée le 26 octobre dernier, la société n’en est pas tout à fait à ses débuts. En 2011, une business unit du même nom a été fondé au sein de l’École nationale de chimie de Rennes (ENSCR), s’appuyant sur l’équipe Chimie Organique et Supramoléculaire qui travaille sur ces molécules depuis plus de dix ans. Cette business unit, soutenue par la SATT Ouest Valorisation, a réalisé des travaux en collaboration avec d’autres laboratoires publics, privés et aussi plusieurs industriels intéressés par ces tensio-actifs. Pierre-Yves Divet, président co-fondateur de Surfact’Green, ambitionne un chiffre d’affaires de 1,5 million d’euros en 2018 avant d’atteindre les 4millions d’euros pour 2019. Forte de trois employés aujourd’hui, l’entreprise devrait atteindre un effectif d’une dizaine de personnes d’ici à 2018.

Développement en France et à l’export

Ces tensioactifs, d’origine végétale et biodégradables, sont destinés aux marchés du détergeant et de la cosmétique, seront tout aussi distribués dans l’Hexagone qu’à l’export. Hormis ces deux segments majoritaires, Surfact’Green travaille aussi à des applications dans les domaines des émulsions bitumeuses ou encore l’agriculture. « Issus d’algues ou de coproduits de la betterave à sucre, ils sont synthétisés sans solvant, écocompatibles et peuvent servir dans plusieurs domaines industriels », fait savoir la direction de la start-up picarde. La technologie de Surfact’Green, issue des travaux de recherche des Professeurs Thierry Benvegnu et Daniel Plusquellec, est protégée par 10 brevets et fait suite à plus de 14 ans de recherche soutenus financièrement par Rennes Métropole, le Conseil Régional Bretagne, le Conseil Général 35 et l’ADEME.

Recrutement d’un directeur général

Pour accompagner sa croissance, la société a lancé le recrutement d’un directeur général. « C’est une étape très importante pour notre société toute nouvellement créée. Nous allons pouvoir accélérer le développement de produits tensio-actifs attendus par de nombreux utilisateurs, nos futurs clients » conclut Pierre-Yves Divet.

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