A Arras, les élections municipales vont se dérouler en 2014 dans un contexte un peu particulier. L'actuel duo que constituent Frédéric Leturque (UDI), actuel maire d'Arras, et Philippe Rapeneau (UMP), le président de la communauté urbaine, n'a à son actif que deux ans de bilan.
Une prise de fonction en 2011
Les deux élus, chacun candidat à sa propre succession, ont en effet pris leurs fonctions fin 2011. En octobre, pour Philippe Rapeneau : à cette époque, le départ du conseiller d'Europe Écologie Alain Sellier du conseil municipal d'Arras, provoque la réélection du président de la communauté urbaine d'Arras (CUA) et Jean-Marie Vanlerenberghe, alors maire d'Arras et président de sa communauté urbaine, décide de ne pas reconduire sa candidature dans cette seconde fonction.
Et en novembre 2011 pour Frédéric Leturque, suite à la démission de Jean-Marie Vanlerenberghe de sa fonction de maire d'Arras cette fois, qu'il occupait depuis 1995.
Les autres candidats
Cette arrivée à la mairie d'Arras, sans vote des Arrageois, n'a pas été du goût de tout le monde, notamment de François Desmazière, qui s'était à l'époque présenté contre Frédéric Leturque à l'occasion de l'élection du nouveau maire par le conseil municipal, perdant avec 10 voix contre 26 pour Frédéric Leturque et 5 votes blanc. Aujourd'hui François Desmazière est candidat à la mairie d'Arras, à la tête d'une liste indépendante "Les citoyens s'engagent". Autres candidats à la mairie d'Arras : le socialiste Antoine Détourné et le candidat du front national, Alban Heusèle.
Bilan des chantiers notoires
Soutenus dans leur candidature en 2011 par Jean-Marie Vanlerenberghe, Frédéric Leturque et Philippe Rapeneau ont inscrit leurs actions dans la continuité de celles du maire et président de la CUA sortant. Parmi les chantiers notoires : faire de la Citadelle et ses 72 hectares un nouveau quartier de vie. Aujourd'hui, la place désertée par l'armée en 2009 a fait l'objet de pas moins de 8,5 M€ d'investissement (déjà réalisés ou en cours) et de 5 M€ à venir d'ici à la fin 2014. Côté privé, 17 M€ ont été investis grâce à l'installation d'entreprises avec des secteurs d'activité variés : data center, fromagerie, communication... La Citadelle commence doucement à sortir de son sommeil.Autre chantier récent : la rénovation de la salle des congrès Artois Expo, propriété de la CCI de l'Artois. Cette rénovation, terminée en novembre 2013, aura nécessité 6 mois de travaux et un investissement de 3 M€, pris en charge par la CCI de l'Artois à hauteur de 970.000 €, par la CUA sur le même montant, par le Conseil Régional pour 600.000 € et par l'État pour 480.000 €. L'accent a été mis également sur le rayonnement culturel avec la poursuite de l'accueil du Main Square Festival mais aussi du partenariat entre la ville d'Arras et le Château de Versailles, signé durant l'été 2011, lui permettant d'accueillir les collections de ce dernier.
Les enjeux à venir pour Arras
Surnommée "la Belle endormie", la ville d'Arras n'est pas encore complètement sortie de son sommeil. Il lui reste plusieurs enjeux à relever, notamment trouver sa place dans la région face au développement important de la métropole lilloise ces dernières années. La ville a également des actions à poursuivre, par exemple sur les questions de la mixité sociale, de l'attractivité de ses commerces de centre-ville ou encore sur le développement du numérique qui est en reste si l'on établit une comparaison avec Lille et ce, malgré l'existence de sa boucle numérique, mise en place par la CUA et dont profitent ses entreprises. Reste à savoir si les Arrageois voudront que tous ces chantiers soient poursuivis par le duo en place à la tête de la Ville d'Arras et de sa communauté urbaine.
Frédéric Leturque, actuel maire d'Arras et Philippe Rapeneau, le président de la communauté urbaine, occupent leurs fonctions respectives depuis fin 2011. Un contexte particulier pour ces municipales 2014 et l'occasion de voir s'ils ont réussi à convaincre durant ce laps de temps.
