Yves Brochard, nouveau président de Vendée International
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Yves Brochard, nouveau président de Vendée International

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Ex-patron du groupe Sabe, Yves Brochard (63 ans) a récemment été élu à la présidence de Vendée International. Regroupant une soixantaine d'adhérents, de la TPE jusqu'à Beneteau et Fleury Michon, l'association a pour but d'aider les entreprises locales à exporter.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Jeune retraité, Yves Brochard (63 ans) a cédé il y a quelques mois le groupe Sabe (une centaine de salariés), un expert en conception de process et fabrication de machines, principalement pour l'agroalimentaire.

Il succède à Dominique Soulard. Le patron des meubles Gautier, qui a passé la main pour raisons de santé, fait partie des fondateurs de Vendée International en 2013, aux côtés de Jacques Audureau (Vensys et Serta) et Joël Graveleau (ancien président des transports Graveleau).

L'association compte aujourd'hui 60 entreprises chefs d'entreprise adhérents.

Yves Brochard connaît les problématiques de l'export. En cinq ans, il a doublé le chiffre d’affaires de Sabe, notamment grâce à ses ventes à l’étranger.

« Cultiver l’envie d’exporter »

Pour le nouveau président, le premier chantier consiste à « cultiver l'envie d'exporter». Notamment grâce aux réunions régulièrement organisées dans les entreprises exportatrices, au cours desquels les Vendéens peuvent raconter leur histoire à l'international.

Autre enjeu : créer un partenariat avec des écoles, comme l’EGC Vendée, l’Icam, le lycée Saint-Gabriel ou l’Université de Nantes, pour attirer des jeunes forces vives. « Pourquoi pas attirer des étudiants vers l'interprétariat, ou sur des missions de développement technique, de marketing….» , détaille Yves Brochard.

Prospection collective au Maroc et en Algérie
Particularité du réseau vendéen, celui-ci organise des missions de prospection. En novembre 2014, une première a eu lieu au Maroc. 13 entreprises ont fait le déplacement. Préparé par le Département, Vendée Expansion et CCI International, le voyage a débouché sur 88 rendez-vous d’affaires B2B en quatre jours. Un an après, quatre de ces entreprises annoncent tabler sur "300.000 euros" de commandes générées par cette mission, annonce le conseil départemental.

Une seconde mission de prospection doit avoir lieu prochainement, du 2 au 6 novembre prochain en Algérie. Parmi la douzaine de participants figurent Pubert, Tecauma, Cartel, Difagri, Erecam, Hydrokit, JPB Industry, Lussault, OCF, Prefa-Technicof, Strapharm. D'autres comme Briand constructions métalliques, Moderna, Beneteau et Ponroy Santé, devraient bénéficier des contacts déjà glanés sur place.

Le Département propose par exemple des "contacts privilégiés" avec Cevital, le premier groupe privé Algérien, et son dirigeant Issad Rebrab, le repreneur de FagorBrandt en France.

Une newsletter compile les opportunités d’affaires
Autre nouveauté en cette rentrée 2015 : le lancement d'une newsletter mensuelle relayant l’actualité des adhérents, mais aussi les opportunités d'affaires, repérées sur le terrain (appels d’offres etc.).

Ces derniers mois, des PME ont pu se positionner sur des marchés grâce au bouche-à-oreille au sein de l'association. «Le chantier naval Ocea, par exemple, a identifié une demande de navettes au Congo. Après quelques échanges, elle a fini par proposer une prestation plus large, incluant un réfection du système logistique fluvial, sur le fleuve Congo, notamment des pontons d’accostage etc., en associant une autre PME vendéenne, Merceron TP...», cite en exemple Yves Brochard.


Le réseau, fondamental à l'international
Ce dernier, qui a aussi fait partie du World Trade Center à Nantes Atlantique, souligne l'importance capitale du réseau. En racontant cette fois sa propre expérience.

« Lorsque j'ai travaillé au Maroc, par exemple, j'ai observé que les délais de paiements étaient plus longs. Je me suis dit : tiens, mes documents ont dû être mal rédigés... Or après des discussions à Vendée International, j'ai découvert que la difficulté du pays, c’est qu’il ne dispose pas aujourd’hui d’assez de devises pour faire face à sa croissance. Là-bas, on attend donc l’arrivé de nouvelles devises pour payer leurs fournisseurs, explique -t-il. Une fois ça en tête, lorsqu'un gros projet s'est présenté, Sabe a alors sollicité un préfinancement de la Coface. Grâce à cette info précieuse, on a pu éviter un gros l'écueil. Car il ne faut pas oublier que des PME rentables peuvent mourir de leur croissance à cause de problèmes de paiement.»

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