Marseille : Stéphane Soto en lice face à Jean-Luc Chauvin pour la présidence de la CCI

Marseille : Stéphane Soto en lice face à Jean-Luc Chauvin pour la présidence de la CCI

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Les élections consulaires marseillaises, qui se dérouleront du 20 octobre au 2 novembre prochains, vont finalement voir l’affrontement de deux candidats : Jean-Luc Chauvin, porté par le collectif 13Engagés et l’UPE 13 et Stéphane Soto, de la liste Energie PME, soutenue par la CGPME.
— Photo : Le Journal des Entreprises

L’union ne l’a finalement pas emporté. Début septembre pourtant, Jean-Luc Chauvin, ex-président de l’UPE 13, soulignait : "
La CCI par essence, est la CCI de tous. Nous avons bien conscience que les grandes entreprises ont besoin des PME et TPE et vice-versa. Un territoire de petites structures, cela n'existe pas. Et aucune entreprise n'est née grande"… Le rassemblement prévu n’a donc pas eu lieu et Energie PME a ainsi choisi de présenter Stéphane Soto à la présidence de la CCI Marseille-Provence.

Le premier a 46 ans, et dirige le réseau d’agences immobilières Otim Immobilier. Le second a 41 ans et dirige Olympic Location, à Aix-en-Provence, une entreprise de location de véhicule de tourisme et utilitaires. Mais il est surtout connu pour sa fonction de directeur d’Aix-Marseille French Tech et de Medinsoft. Dans la mandature actuelle, celle de Jacques Pfister, la CGPME ne comptait que trois élus sur soixante. Pour Marie-Laure Dufour, présidente d’Energie PME, qui a vu le jour en juillet dernier et qui rassemble des chefs d’entreprises, des commerçants, des artisans, des associations, des fédérations professionnelles, des syndicats et des autoentrepreneurs, le collectif se veut un rassemblement d’entrepreneurs, bien au-delà de la simple CGPME. « Nous nous adressons à des commerçants, des TPE/PME qui paient pour la CCI sans savoir à quoi elle sert ». Stéphane Soto a récemment ajouté : «
Nous portons une campagne de réseaux et de proximité à visage humain mais notre collectif n’est pas là pour la lutte des petits contre les grands, mais d’un système contre un autre système. En tant que directeur d’Aix-Marseille French Tech, je vois clairement ce qu’il est possible de faire lorsque l’on travaille ensemble. Il est possible d’obtenir rapidement des succès avec peu de moyens ». Déverticaliser, décloisonner sont ainsi les idées fortes du candidat d’Energie PME, qui reconnait toutefois la qualité de l’expertise de l’institution consulaire. «
Mais il manque une vision nécessaire pour faire de la Chambre une entreprise du quotidien pour des entreprises du quotidien ». Pour lui, la CCI a gardé un mode de fonctionnement dépasse alors que le monde, lui, a changé. Il évoque le travail accompli à la French Tech et rappelle qu’il est ainsi possible de «
travailler ensemble avec peu de moyens et d’obtenir des succès. Quand on rassemble tous les acteurs de l’économie locale, territoriaux et consulaires, il est possible de faire de belles choses ». Stéphane Soto envisage également de mettre en place une CCI digitalisée qui accélèrera la croissance et la création d’emplois.

Pour Jean-Luc Chauvin, l’objectif est également de rendre la CCI « utile ». Dans le cas contraire, les CCI, déjà amputées d’une partie de leur budget, pourraient bel et bien finir par disparaître dans les années à venir. «
La CCI doit par ailleurs être davantage dans la complémentarité avec d’autres structures et oublier tout esprit de concurrence », conclut-il.