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Piggou veut devenir la "tirelire 2.0"
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Piggou veut devenir la "tirelire 2.0"

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La start-up lorraine Agiliss vient de lancer Piggou, une tirelire virtuelle permettant d’épargner quelques centimes à chaque dépense.

— Photo : Le Journal des Entreprises

C’est en février 2015 que Ludovic Scottez a lancé le développement technologique de Piggou, une solution permettant d’épargner quelques centimes à chaque dépense réalisée avec une carte bleue. En septembre 2016, après une phase de test, la "tirelire 2.0" est disponible pour le grand public, sous forme d’un site internet et d’une application, sous iOS et Android.

Le créateur

« C’est mon expérience dans le monde bancaire qui m’a permis de trouver les bons partenaires. » Agé de 32 ans, Ludovic Scottez a travaillé 8 ans dans la banque après des études en informatique : « J’ai notamment travaillé chez Gemalto ». Passionné de technologie, il dirige aujourd’hui une équipe composée d’une communicante et d’un développeur.

La solution

« Notre objectif, c’est avant tout de simplifier l’épargne », détaille Ludovic Scottez. L’inscription sur le site de Piggou est gratuite : l’utilisateur sera amené à connecter son compte bancaire avec les serveurs de Piggou pour permettre la détection des paiements par carte bancaire. La signature d’un mandat de prélèvement permet ensuite au système de prélever et de placer les arrondis dans la tirelire Piggou. « A chaque dépense effectuée par carte bleue, le paiement est arrondi à l’euro supérieur, voire plus si l’utilisateur le décide », souligne Ludovic Scottez. « Ensuite, une fois par mois ou plus, l’utilisateur peut demander à virer sa tirelire vers un compte bancaire. » En test depuis novembre dernier, Piggou permet déjà à 650 utilisateurs d’épargner chaque mois 20 € en moyenne. « Les plus gros utilisateurs arrivent à mettre de côté 80 € par mois. » En cuisine, Piggou fonctionne grâce à deux partenaires : Budget Insight, qui permet à la startup de traiter avec l’ensemble des banques françaises, et Mangopay, filiale du Crédit Mutuel Arkéa, qui ouvre le « compte tirelire » de chaque utilisateur.

Le business model

A chaque virement de la tirelire vers un compte de l’utilisateur, Piggou prélève 3,9 %. Soit 3,33 € sur une tirelire de 95 €. Ludovic Scottez reste pour l’instant prudent sur les objectifs chiffrés et veut aujourd’hui convaincre les utilisateurs : « Nous visons les 10 000 d’ici juin prochain ». Des utilisateurs âgés de 18 à 25 ans : « Nos études ont montré qu’au-delà de 35 ans, la question de la sécurité était un frein », concède Ludovic Scottez. Après la conquête utilisateur viendra le temps de valoriser plus finement la solution Piggou : l’idée pourrait être de proposer des produits financiers et de créer un réseau de commerçants partenaires.

Le développement

« Nous sommes en phase de recrutement : nous cherchons actuellement un commercial et un spécialiste du marketing », indique Ludovic Scottez. L’entreprise, qui tient à son indépendance vis-à-vis du monde bancaire, sait qu’elle doit déjà faire face à la concurrence. Aux Etats-Unis, Acorns vient de lever 23 millions de dollars sur un modèle similaire : « La grosse différence étant que l’épargne est placée en bourse », indique Ludovic Scottez. Pour l’instant, le financement n’est « pas une problématique à court terme ». S’il faut accélérer et passer par une levée de fonds, rien ne sera déclenché avant 2017.

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