Loire-Atlantique : Cavavin se lance à l’international

Loire-Atlantique : Cavavin se lance à l’international

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D’ici la fin de l’année Cavavin ouvrira des franchises à Abidjan (Côte d’Ivoire) et Lausanne (Suisse), une première pour cette PME de Loire-Atlantique qui a pour objectif de se lancer prochainement en Asie. Pour assurer la cadence, Cavavin fait construire une nouvelle plateforme, deux fois plus grande.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Cavavin voit double. Les futurs locaux ne sont pour le moment qu’une jolie photo de maquette exposée sur un paperboard en salle de réunion mais Michel Bourel, le P-dg et Yohan Lepage, responsable de la logistique, s’y voient déjà : « Le but est de ne pas faire attendre les poids-lourds. Il faudra qu’on puisse livrer vite, plusieurs camions à la fois, que ce soit fluide», explique Yohann Lepage. L’entreprise a investi près de 3 millions d’euros pour faire construire ses futurs locaux de 4.500m², le double de la surface actuelle de l’entreprise. Cette nouvelle plateforme, située à même pas 300 mètres de l’actuelle, toujours dans le parc d’activités de Villejames à Guérande (Loire-Atlantique), ouvrira en février 2018. Elle sera chargé d‘assurer le réapprovisionnement des 152 franchises, bientôt plus de 160, après les prochaines ouvertures prévues à Angers, Bayonne, Nouméa, Muret près de Toulouse mais aussi, et c’est une nouveauté, à Lausanne en Suisse et Abidjan, la capitale ivoirienne, d’ici la fin de l’année.

L’Inde et le Vietnam d’ici 3 ans
Une première étape avant « la grande marche » sourit Michel Bourel. Cavavin pense en effet ouvrir de nouvelles boutiques en Asie, plus précisément en Inde et au Vietnam, dans les trois années à venir. Trois ans, c’est le temps que se donne le P-dg pour chercher là-bas les bons partenaires, tâter le terrain et anticiper les contraintes administratives et douanières. « On s’est rendu compte, explique Yohann Lepage, que pour exporter à Lausanne, c’est-à-dire hors d’Europe, il fallait changer de philosophie. La douane es t exigeante, surtout en ce qui concerne le vin, il y a beaucoup d’administratif ». A l’étranger, Cavavin vise avant tout une clientèle d’expatriés un peu en mal du pays : « on avait beaucoup de demandes à l’étranger mais on restait frileux jusqu’ici , explique Michel Bourel, on a une règle, précise-t-il, c’est de ne pas dépenser plus que ce que l’on gagne ».


La franchise, un modèle en croissance de 4%
Celui qui avait ouvert il y a 31 ans, la toute première cave à quelques kilomètres de là, à La Baule, avec la prime de licenciement de son ancien travail, garde les pieds sur terre. « A l’époque, j’avais l’impression de sauter en parachute et je me demandais quand le parachute allait s’ouvrir », rigole-t-il. Depuis, le réseau de franchisés ne cesse de gonfler. Une quinzaine d’ouvertures ont été enregistrées l’ an dernier, autant cette année. « Les périodes de crise sont favorables à l’entrepreneuriat », selon le P-dg. Les nouvelles recrues ont toutes à peu près le même profil. Il s’agit d’hommes de 40 à 50 ans, ancien salariés un peu blasés, qui ont envie de se lancer dans l’entrepreneuriat. « La franchise, c’est 53 milliards de CA, c’est la seule activité qui, l’année passée a fait une croissance de 4% » explique Michel Bourel, en tant que tout nouveau président de la Fédération Française de la Franchise.

La famille majoritaire au capital
Avant de prendre le large vers l’Asie, le chef d’entreprise, qui se voit comme un capitaine de navire, veut garder la maitrise du cap. Lui et sa famille viennent de prendre la majorité au capital, ils en détiennent 53%. «Les personnes avec lesquels je partage le capital doivent etre des gens avec qui je me sens bien », explique Michel Bourel. Le P-dg pense aussi à l’avenir : Yohann Lepage, responsable logistique, qui est aussi mon gendre, va me seconder avant de prendre la totalité des reines. « Michel Bourel penserait-il la retraite ? « Ah non, j’aime trop ce que je fais. Je crois que je ne pourrais pas m’arrêter. Je serais insupportable pour mes proches » sourit l’entrepreuneur.