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Prescom fait entrer NCI dans son capital pour poursuivre sa croissance
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Prescom fait entrer NCI dans son capital pour poursuivre sa croissance

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La société de gestion indépendante NCI, qui possède un bureau rennais, est entrée au capital de Prescom. Le spécialiste des systèmes de communication critiques unifiés, basé en Région parisienne, développe ses systèmes à Lannion. La virtualisation de l’offre et l’export devraient assurer la poursuite de sa croissance.

Erik Leroy (à gauche) est à la tête de Prescom, dont le centre de R & D, dirigé par Edmond Le Com, se situe à Lannion — Photo : Matthieu Leman

La société de gestion NCI (siège à Rouen, quatre implantations dont Rennes depuis janvier 2020, 25 salariés au total) a fait son entrée au capital de Prescom en mars dans le cadre d’un LBO, via son fonds Reprendre & Développer 5. Cette prise de participation s’élève à trois millions d’euros. Prescom, spécialiste de la conception, l’intégration et la maintenance de systèmes de communication critiques unifiées, est basé en région parisienne, tandis que sa R & D est réalisée dans son implantation historique de Lannion, où travaillent 21 des 74 salariés de la société. La PME a réalisé en 2021 un chiffre d’affaires de neuf millions d’euros.

"Ce LBO va accompagner une nouvelle phase de croissance de l’entreprise", explique Erik Le Roy, désormais actionnaire majoritaire. Il avait repris la société il y a cinq ans, avec le fonds parisien Generis Capital qui sort lors de cette nouvelle opération capitalistique. Erik Le Roy partage désormais le capital de l’entreprise avec NCI et Stéphane Romanowski, le directeur commercial de Prescom. "NCI avait la vision la plus proche de ce qui pourrait être le futur de Prescom." Ce futur prend tout d’abord la forme de nouvelles solutions numériques de virtualisation de l’offre, sur lesquelles le centre de Lannion, dirigé par Edmond Le Com, travaille depuis 2015. "Nous évoluons d’un statut d’équipementier télécom vers celui d’éditeur de logiciel", explique Erik Le Roy. "Même si nous n’abandonnons pas le matériel, qui peut être une clé pour accéder à de nouveaux marchés et peut nous permettre de nous différencier. Ces solutions nouvelles, plus souples, apportent des gammes de réponses plus larges et permettent d’aller chercher des marchés plus vastes ou moins matures."

Développement de l’international

Grâce notamment à cette évolution, Prescom, très orienté sur le "public safety" jusqu’à présent, s’adresse de plus en plus aux opérateurs d’infrastructure, dans les domaines des autoroutes (Autoroutes et Tunnel de Mont-Blanc), des aéroports, du spatial mais aussi des industries sensibles et notamment des acteurs de l’énergie.

Le futur devrait également prendre le chemin de l’export. Alors que cette activité ne représentait que 10 % du chiffre d’affaires, elle est montée à près de 25 % ces deux derniers exercices, notamment grâce à la montée en puissance des marchés belge, suisse et mexicain. L’entreprise équipe les centres de crise et de décisions des organisations dont les communications sont critiques, comme les services d’incendie et de secours et les Samu, équipés pour leur grande majorité en France par les solutions développées à Lannion. Si elle vend en direct dans l’Hexagone, elle passe à l’export par des intégrateurs qui agissent comme tiers de confiance. L’objectif est de faire monter à terme la part de l’international à 50 % du chiffre d’affaires.

Un fonds de 140 millions d’euros

Autant de relais de croissance qui ont convaincu NCI d’entrer dans le capital de l’entreprise. "Nous sommes un fonds de transmission d’entreprise. Quand on sort, au bout de cinq à sept ans, c’est pour céder aux managers, si c’est possible", explique Stéphane Kerlo, directeur général adjoint et responsable de l’implantation rennaise, qui rayonne de Lille à La Rochelle en passant par Paris. "L’une de nos particularités est de mettre à disposition des sociétés dans lesquelles nous investissons un pôle performance, composé d’experts." La société de gestion indépendante, qui compte 80 souscripteurs dont l’apport varie de 200 000 euros à 30 millions d’euros, dispose d’un fonds de 140 millions d’euros dont 30 à 40 sont destinés à des entreprises bretonnes. "Quand nous apportons un euro, il n’est pas rare que l’environnement économique apporte trois voire cinq euros", souligne le dirigeant. NCI intervient également dans le financement des start-up.

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