Les ventes de boissons de Cozigou chutent de 98 % avec le reconfinement
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Les ventes de boissons de Cozigou chutent de 98 % avec le reconfinement

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Principal distributeur de boissons dans le Grand Ouest, la société Cozigou est confrontée à une chute de 98 % de son chiffre d’affaires depuis l’instauration du reconfinement.

— Photo : @DR

Déjà lourdement impactée par la fermeture administrative imposée par le gouvernement au printemps 2020 et qui avait touché les cafés, hôtels et restaurants, la société Cozigou doit, une nouvelle fois, faire face à un recul sans précédent de son activité avec le reconfinement. « Depuis le 30 novembre, nos 7 000 clients, dont nous partageons pleinement les difficultés, sont fermés, concède Antoine Cozigou, président de l’entreprise familiale basée à Plouisy (148 millions de chiffre d’affaires consolidé en 2019, 500 salariés). Cela se traduit par une chute abyssale de 98 % de nos ventes de boissons et l’arrêt des livraisons de nos 160 camions. »

Un effet domino

La majeure partie des effectifs de Cozigou est aujourd’hui placée en activité partielle. Et si l’entreprise a également recours au prêt garanti par l’État ou aux reports et exonérations de charges, ces dispositifs contribueront à préserver l’emploi. « Les mesures de soutien vont dans le bon sens mais elles ne suffiront pas. La mobilisation pour limiter l’impact sanitaire du Covid-19 doit être totale mais, si la situation perdure, le pire scenario table sur une défaillance de 30 % des débits de boissons en France. »

Pour Philippe Guérin, directeur général délégué chez Cozigou, l’effet domino se fait déjà ressentir. « Un mois d’arrêt de nos entrepôts, c’est 1 million de litres de bières, plus de 2 millions de bouteilles de vins, sodas et d’eau et 50 tonnes de cafés qui ne sont plus commercialisés. C’est une perte sèche qui ne pourra jamais être récupérée. »

Un appel aux pouvoirs publics

Face à la gravité de la crise traversée, la société Cozigou en appelle aux pouvoirs publics pour qu’ils prennent conscience de cette situation catastrophique et intensifient leur soutien à la filière CHR. « Les aides financières directes doivent être plus franches et massives, les exonérations de charges plus nombreuses, un plan pour préparer la reprise anticipée, conclut Antoine Cozigou. Il en va de la survie de tout un secteur et de milliers d’emplois en Bretagne. »

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