Côtes-d'Armor
Les suites hôtelières flottantes d'Anthénea visent les hôtels de luxe
Côtes-d'Armor # Hôtellerie # Innovation

Les suites hôtelières flottantes d'Anthénea visent les hôtels de luxe

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Portées par l’industriel Jean-Antoine Cesbron, les suites hôtelières flottantes Anthénea ambitionnent de séduire les hôtels de luxe dans le monde entier avec une production centralisée dans les Côtes-d'Armor.

— Photo : @DR

Le créateur

Le projet Anthénea est né dans l’esprit de l’architecte Jean-Michel Ducancelle en 1995. Son projet de maison flottante séduit le couturier Pierre Cardin qui finance des prototypes à l’échelle ½. Le concept peine à décoller et c’est une rencontre avec l’industriel angevin Jacques-Antoine Cesbron, qui va le relancer. Séduit, l’ex-patron du groupe Cesbron, spécialiste du froid industriel et commercial et du génie climatique (95 M€ de CA, 700 salariés), décide de fonder une société dédiée à la fabrication et à la commercialisation de ces « soucoupes des mers » uniques au monde. Jacques-Antoine Cesbron en détient 80 % des parts, sa compagne Murielle Cheftel et Jean-Michel Ducancelle 10 % chacun.

Le projet

Désormais positionnée comme une suite hôtelière flottante, clairement revendiquée haut de gamme, Anthénea est autonome et autosuffisant avec comme source d’énergie, le soleil. « L’idée est d’offrir une offre différenciante dans son approche avec la possibilité d’être aux premières loges de la faune et de la flore sous-marine, précise Jacques Antoine Cesbron qui a installé la version 1 dans le port de Trébeurden, à l’entrée de la baie de Lannion. La version 2 sera celle de l’industrialisation qui débutera à l’été 2020 pour les premières livraisons au dernier semestre de la même année. » En quête d’un territoire pour implanter son usine de fabrication et d’assemblage, Anthénea bénéficie du soutien de Lannion Trégor Communauté qui investit 4,5 millions d’euros dans la construction de l’usine. « Ce soutien est une chance inestimable. Nous louerons ces locaux qui seront situés au bord du Léguer, la rivière qui relie Lannion à la mer et qui permet la manutention et l’expédition des soucoupes. Un hall sera dédié aux composites, le second à l’assemblage et à l’aménagement intérieur permettant une livraison clé en main. »

Les perspectives

Anthénea cible des établissements de luxe majoritairement implantés à l’étranger et en bord de mer. « Le potentiel du concept sera sublimé par des mers turquoise des Caraïbes, de la Polynésie, etc. Bien entendu le marché français nous intéresse mais il représentera une petite part de notre activité. » Jacques-Antoine Cesbron ambitionne une vingtaine de ventes par an au prix moyen de 420 000 euros, soit un chiffre d’affaires qui devrait rapidement dépasser 8 millions d’euros. « C’est ambitieux mais la demande est forte. Les contacts ont été noués. Il faut désormais lancer l’industrialisation. »

Côtes-d'Armor # Hôtellerie # Innovation # Investissement