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Anthénea cherche des investisseurs pour ses suites hôtelières flottantes autonomes
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Anthénea cherche des investisseurs pour ses suites hôtelières flottantes autonomes

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Anthénea, qui conçoit et fabrique des suites hôtelières flottantes et autonomes, vient de terminer ses deux premiers exemplaires, livrés dans les pays du Golfe. Ces premières livraisons devraient favoriser la concrétisation des contacts commerciaux. L’entreprise lannionnaise cherche des investisseurs et partenaires pour exploiter des suites en France.

La réception du premier exemplaire a été un événement important pour l’entreprise — Photo : DR

C’est une nouvelle étape décisive pour Anthénea (chiffre d’affaires non communiqué, 25 salariés). Le concepteur et fabricant de suites hôtelières flottantes autonomes a expédié le premier exemplaire de ses modèles au Qatar. Son premier client est le groupe Triple Trend Design, qui est à la fois un utilisateur et un distributeur du produit fabriqué à Lannion (Côtes-d’Armor).

Murielle et Jacques-Antoine Cesbron sont optimistes pour le développement d’Anthénea — Photo : DR

"Ce groupe, qui évolue dans les secteurs du design et du luxe va l’utiliser pour de l’événementiel mais il en fera également commerce et pourra le montrer et le vendre dans son réseau", explique Jacques-Antoine Cesbron, président de l’entreprise. Un deuxième exemplaire sera livré au sultanat d’Oman en septembre. Il servira à de l’hébergement au milieu d’une crique. Un autre sera expédié sur une île des Caraïbes mais le nombre total de commandes restera secret. "Ces premières livraisons agiront comme élément déclencheur en permettant à nos nombreux contacts de voir nos produits", estime l’ex-dirigeant du groupe Cesbron, qui détient avec son holding personnel 98 % d’Anthénea. Parmi ces contacts, principalement du B to B mais également quelques particuliers.

Autonome en eau et en énergie

Le succès attendu de ces suites flottantes, dont la production a commencé fin 2021, est dû à leur caractère innovant qui repose notamment sur leur autonomie. "Elles fonctionnent avec des panneaux solaires et sont autonomes en eau, en fabricant de l’eau douce avec de l’eau de mer par un processus de dessalinisation et en traitant ses eaux grises et noires pour ne rejeter que de l’eau claire." Le degré d’autonomie varie selon les modèles et l’évolution rapide des technologies assemblées. Si le premier exemplaire bénéficie d’une centrale photovoltaïque de 1 500 watts, le second est doté d’une production de 4 500 watts.

Les prix de l’Anthénea varient suivant les versions de 260 000 euros à 600 000 euros — Photo : Yann Richard auteur photographe

Les modèles, qui comptent des versions suite (les deux premières ventes), famille (Anthénea Atoll, à double cabine et motorisation optionnelle, lancée en janvier 2023), bar, lounge, vide (à aménager par le client)… varient de 250 000 euros à 600 000 euros. Les fournisseurs de ces briques, assemblées en fonction des versions, viennent aux deux-tiers de Bretagne et à 80 % de France.

Pour l’instant exotique, le marché pourrait également se trouver en Europe et dans l’Hexagone. "Nous cherchons des investisseurs pour exploiter des Athénea, notamment en France", reprend Jacques-Antoine Cesbron. "C’est un métier de service pour lequel nous sommes prêts à nous allier à des groupes hôteliers, des acteurs du tourisme, des marques de luxe ou des investisseurs immobiliers. On pourrait le faire seul mais en ouvrant notre capital à un partenaire, nous irons plus vite." Des discussions sont en cours pour réaliser cette opération capitalistique. L’exploitation en France est cependant freinée par une réglementation qui conditionne l’utilisation de l’Athénea à une place dans un port ou un ponton.

Objectif 20 ventes par an

Le développement de la SAS costarmoricaine, dont l’ambition est de vendre 20 exemplaires d’Athénea par an dès 2025, en atteignant alors 40 salariés, passe également par une multiplication des distributeurs, qui feront également office de relais techniques. L’entreprise en compte aujourd’hui deux, qui côtoient des agents commerciaux.

Son usine de 3 700 m² a été bâtie par Lannion Trégor Communauté (LTC) pour un investissement de 4,5 millions d’euros. "Ce n’est pas le contribuable qui paie dans un cas comme celui-là. Nos loyers couvrent les remboursements de l’emprunt de LTC et, en tant qu’entreprise, nous contribuons en plus aux finances locales", tient à préciser le président. La construction s’y effectue par infusion, ce qui permet de ne pas provoquer d’émanation de gaz pendant la fabrication de ces structures en polyester et fibre de verre.

La réception du premier exemplaire a été un événement important pour l’entreprise — Photo : DR

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