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Les chatbot de Dydu veulent conquérir l’Europe
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Les chatbot de Dydu veulent conquérir l’Europe

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Spécialiste des agents conversationnels — ou chatbot — le bordelais Dydu a notamment créé Botaldo pour le site de L’Équipe. Une vitrine pour la start-up, qui part à la conquête de l'Europe.

Spécialiste des agents conversationnels — ou chatbot — le Bordelais Dydu ambitionne de devenir un leader européen notamment en équipant les marketplaces. — Photo : Dydu

« Le Racing Club de Paris, avec 118 buts en 1959-1960 ». Si vous ne le saviez pas, vous connaissez désormais le club qui a inscrit le plus de buts en une seule saison dans le Championnat de France de football. Et l’information n’a pas été difficile à débusquer : en quelques clics sur le site de L’Équipe, en posant de manière naturelle la question, le Botaldo l’a tout simplement livrée. Botaldo ? C’est le nouveau chatbot — agent conversationnel en français — de la version en ligne du quotidien sportif de référence. Et il est l’œuvre d’une entreprise bordelaise, Dydu, dont Cyril Texier est le cofondateur, lui qui est par ailleurs président de la French Tech Bordeaux. « Nous sommes très fiers d’avoir lancé Botaldo. C’est un projet qui me tenait à cœur, en tant que cofondateur de Dydu bien sûr, mais surtout en tant que fan de football et des Girondins de Bordeaux en particulier. Ce projet très ambitieux a été développé pendant plus d’un an ; il a fallu réfléchir à toutes les questions possibles que les utilisateurs peuvent poser et toutes les apprendre à Botaldo. Peu de temps après son lancement, nous constatons un réel engouement de son utilisation avec déjà plus de 5 000 sollicitations par mois », se réjouit-il.

« Do it yourself » appliqué aux bots

Botaldo est une belle vitrine pour une société qui met en avant sa capacité à créer des bots dont la prise en main pour ses clients est très simple et ne nécessite pas de développeur en interne. Dydu, fort de près de 5 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2019 et de 46 salariés, revendique ainsi fournir 50 % du CAC 40 en la matière. Depuis mi-2019, l’entreprise a même franchi un palier : elle propose une plateforme sur laquelle ses clients peuvent directement donner naissance à leur propre bot, qu’elle loue comme logiciel en tant que service (« software as a service », plus connu sous son acronyme SaaS).

Vers l’international

Dans le courant de cette année, Dydu entend accélérer sa croissance par trois biais principaux. « D’abord, nous souhaitons passer de généralistes à spécialistes des métiers. Ensuite, nous allons nous internationaliser, aller sur des marketplaces notamment. Enfin, nous irons vers des cibles plus petites. Ce n’est pas parce que l’on n’est pas un grand compte que l’on n’a pas besoin d’un chatbot », reprend Cyril Texier. « À ce titre, le “do it yourself”, ce bot configurable par les clients eux-mêmes, devrait nous être très utile. » S’il cible des prospects de taille plus modeste, Dydu n’entend pas pour autant délaisser l’un de ses « bots vitrine », Botaldo donc, mais s’apprête au contraire à poursuivre le travail avec l’Équipe et proposer la même chose pour d’autres sports. Le tout avec un objectif : « devenir incontournable en Europe », annonce Cyril Texier.

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