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Coronavirus - Cash Piscines : « l’activité est gonflée par le Covid-19 »
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Cédric Guiraud directeur général adjoint de Cash Piscines Coronavirus - Cash Piscines : « l’activité est gonflée par le Covid-19 »

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Une semaine après le début du déconfinement, Cédric Guiraud, directeur général adjoint de Cash Piscines (390 salariés et 100 M€ de CA), revient sur les conséquences de la crise sanitaire pour son entreprise.

« La crise a changé la manière dont les gens abordent la question d'installer une piscine », d'après Cédric Guiraud, directeur général adjoint de Cash Piscines — Photo : Cash Piscines

Comment la crise sanitaire impacte-t-elle Cash Piscines ?

Cédric Guiraud : Comme tout le monde, nous avons encaissé au début. Aujourd’hui, nous travaillons dans un secteur moins touché par la crise sanitaire. Nous avons bien sûr dû fermer nos 102 magasins, avant de rouvrir progressivement dans le respect des règles de distanciation sociale et les gestes barrières dès avril. Nous avons mis en place un système de click and collect : les clients passent commande en ligne et viennent au magasin récupérer leur produit sans jamais entrer en contact physique avec nos salariés. Depuis le déconfinement, nous avons conservé le « click and collect », tout en rouvrant nos magasins progressivement. Nous nous plions aux règles sanitaires : le flux de clients est limité, tout est mis en place pour protéger tant les consommateurs que les salariés.

Depuis votre reprise, à quel niveau votre activité est-elle ?

Cédric Guiraud : Elle est plus soutenue, particulièrement depuis le 11 mai. L’activité est artificiellement gonflée par la Covid-19. Nous ne pourrons presque pas bouger pour les vacances, ce qui empêchera un grand nombre de personnes de se rendre à la plage. Ajoutez la météo plus que favorable au contexte sanitaire, vous aurez une partie des raisons pour lesquelles l’activité est en hausse. D’autre part, le coronavirus modifie notre façon de « penser » piscine : pour les consommateurs, la maison est devenue un coin refuge pendant le confinement et certains ont investi plus et plus tôt que d’habitude pour leurs piscines. Par exemple, nous avons vendu un certain nombre de tubulaires (des piscines rondes en forme de tube, NDLR), qui sont des produits que nous vendons plutôt vers la mi-juin. Nous restons un métier saisonnier, il faut rester concentrés mais les indicateurs sont pour le moment très positifs pour nous.

La crise vous a-t-elle, vous aussi, amené à modifier votre manière de vendre ?

Cédric Guiraud : Depuis plusieurs années, nous avons entamé un virage vers le digital. La situation actuelle autour de la Covid-19 nous a confortés dans cette direction : nous n’aurions pas tenu sans le digital. Nous allons continuer nos efforts dans cette voie. La façon de consommer a été bouleversée par le coronavirus et ceux qui ont réussi à développer des solutions numériques s’en sortent mieux, selon moi.

Votre réflexion semble tournée vers les « marketplace ». Le développement d’une plateforme est-il à l’ordre du jour ?

Cédric Guiraud : Nous ne savons pas de quoi demain sera fait. Pour le moment nous nous concentrons sur nos 102 magasins et nos clients et le fait de proposer un accueil dans les meilleures conditions possible. Si nous devions développer une marketplace pour nous développer, nous le ferions. Nous avons toujours su nous adapter et continuerons à le faire.

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