Auvergne Rhône-Alpes
Les Sociétés d’accélération du transfert de technologies régionales lancent un accélérateur industriel
Auvergne Rhône-Alpes # Industrie # Réseaux d'accompagnement

Les Sociétés d’accélération du transfert de technologies régionales lancent un accélérateur industriel

S'abonner

Les trois Sociétés d’accélération du transfert de technologies (Satt) régionales (Pulsalys, Linksium et Clermont Auvergne Innovation) unissent leurs forces pour créer Manufact’Aura, un accélérateur dédié aux start-up industrielles de la deeptech. Objectif : raccourcir les délais d’industrialisation et accroître le nombre d’usines pilotes en Auvergne-Rhône-Alpes.

Lactips fait partie de ces start-up industrielles, soutenues par une Satt, qui ont implanté leur usine dans la région — Photo : Lactips

"Alors que la crise sanitaire a mis en lumière les besoins de souveraineté économique de notre pays, les start-up industrielles que nous accompagnons font face à une phase d’industrialisation trop longue et des investisseurs frileux", constate Sophie Jullian, présidente de la Sociétés d’accélération du transfert de technologies (Satt) Pulsalys, à Lyon. C’est pour raccourcir les délais "entre le moment où l’innovation sort des laboratoires et celui de la pose de la première pierre du site de production" et amplifier l’implantation d’usines pilotes en Auvergne-Rhône-Alpes, que les trois Satt de la région, Pulsalys, Linksium à Grenoble et Clermont Auvergne Innovation ont lancé un projet d’accélérateur industriel, nommé Manufact’Aura.

10 champions industriels par an

Le programme s’inscrit dans le cadre des récents efforts de synergie des trois structures, qui ont lancé l’an passé un premier parcours inter-Satt, appelé Expl’Aura, à destination des chercheurs. Ce dernier a vocation à aider les jeunes chercheurs et ingénieurs à transformer leurs résultats de recherche en produits ou services innovants, via la création d’une start-up.

Avec ce projet d’accélérateur, les Satt ont l’ambition d’accompagner "du labo à l’entrepôt" une dizaine de "champions industriels" par an. En trois ans, ce sont 25 start-up qu’elles veulent contribuer à créer, soit 1 250 emplois (50 emplois par start-up environ) "qualifiés et non délocalisables". Des start-up, semblables à Rosi Solar (porté par Linksium), qui vient de lever une dizaine de millions d’euros, ou à Lactips (soutenu par Pulsalys), qui compte aujourd’hui une cinquantaine de salariés.

Un réseau de partenaires spécialisés

Dans le détail, Manufact’Aura permettra de mieux coordonner l’action des trois sociétés d’accélération sur un certain nombre de points. Les structures veulent dans un premier temps offrir un accompagnement "expert" en création et développement de start-up industrielles. "Nous voulons aussi coordonner un réseau de sous-traitants et partenaires spécialisés en industrialisation et formés aux spécificités de la deeptech", poursuit la présidente de la Satt lyonnaise. Le programme d’accompagnement prévoit également le partage d’un carnet d’adresses d’industriels et de fonds d’investissement publics et privés.

"Notre objectif indirect est également de rendre les métiers et les activités industrielles plus attractifs pour les jeunes en soutenant des entreprises capables de répondre aux enjeux sociétaux et environnementaux de demain", ajoute Sophie Jullian.

Auvergne Rhône-Alpes # Industrie # Réseaux d'accompagnement # Innovation