Les levées de fonds s’enchaînent pour Atawey. Déjà, fin 2021, l’entreprise spécialisée dans la conception et la fabrication de stations de recharge hydrogène (45 salariés ; 3 M€ de chiffre d’affaires en 2021) a bouclé un discret tour de table. Ni le montant sécurisé, ni le nom des investisseurs n’ont été dévoilés. Tout juste sait-on qu’un "acteur majeur de l’immobilier professionnel" est entré au capital de la société fondée il y a dix ans par Jean-Michel Amaré et Pierre-Jean Bonnefond au Bourget-du-Lac, en Savoie. L’entreprise ne masque cependant pas son ambition de lever 20 millions d’euros supplémentaires en 2022, lors d’un nouveau tour de table. De quoi poursuivre le développement de ses produits, structurer ses effectifs en croissance, investir dans une nouvelle usine et se lancer à l’international.
150 stations d’ici 2025
Début mai, Atawey a lancé la commercialisation de stations de recharge mobiles. Une solution "qui intéresse particulièrement les constructeurs de nouvelles voitures, qui en font la promotion sur différents territoires et ont besoin de mobilité", mais aussi le secteur événementiel ou encore les applications temporaires, sur les chantiers par exemple, explique Jean-Michel Amaré, le président. Quelques semaines plus tard, Atawey a annoncé la mise en production d’une station de recharge évolutive, de grande capacité, s’adressant notamment à la mobilité lourde. "Cette solution permet d’adapter les capacités des stations aux besoins, de phaser les projets et de diminuer ainsi leur impact financier", indique le dirigeant. Les premières livraisons sont prévues début 2023. D’autres solutions sont en cours de développement, pour s’adresser aux marchés de la logistique ou encore du BTP.
Pour étoffer sa gamme, Atawey investit "largement" dans la recherche et le développement. "Un tiers de nos effectifs travaillent sur la R & D", souligne Jean-Michel Amaré. Alors qu’Atawey comptabilise actuellement 24 stations opérationnelles sur le territoire national, la PME entend en avoir installé 150 à l’horizon 2025, en France et à l’international. Car si l’entreprise n’est pour l’heure présente que dans l’Hexagone, elle compte bien dépasser les frontières pour conquérir, dans un premier temps, les pays limitrophes. Le déploiement à l’international a d’ailleurs démarré, souligne Jean-Michel Amaré. À terme, nous avons pour objectif de réaliser 50 à 60 % de notre activité à l’étranger."
Une nouvelle usine à l’horizon 2024
Pour assurer cette montée en puissance, la société installée depuis ses débuts au Bourget-du-Lac accélère ses recrutements et projette l’embauche de 100 collaborateurs supplémentaires d’ici 2025. Elle songe également à un déménagement. "Aujourd’hui, nous disposons des capacités nécessaires pour assurer notre production, mais allons rapidement devoir installer une nouvelle usine", appuie le président. Une recherche de foncier a été lancée dans le département de la Savoie. La hausse des capacités est prévue pour 2024. Avec un objectif : industrialiser l’hydrogène "sur-mesure".
