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Téléphérique, tramway : Bordeaux rêve ses transports d'avenir
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Téléphérique, tramway : Bordeaux rêve ses transports d'avenir

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Le projet de téléphérique qui décolle et le tramway A qui s'étend vers l'aéroport de Bordeaux-Mérignac donnent des ailes aux ambitions métropolitaines en matière de mobilités.

L’extension de la ligne A du tramway : 90 millions d'euros pour 5 kilomètres, 5 nouvelles stations et un terminus à l'aéroport de Bordeaux-Mérignac — Photo : ©Signes Paysages - Signes Archi - Groupement Artelia - SCE

Rocade fluide aux heures de pointe, boulevards et voies sur quais offerts à quelques rares automobilistes… S’il a été des conséquences heureuses du confinement, c’est notamment en matière de trafic routier apaisé. Depuis, l’urgence de faire sauter les bouchons n’en est que plus aiguë. « On dépense 400 à 500 millions d’euros par an et on est dans le top 3 des agglomérations les plus congestionnées », se désolait récemment Alain Anziani, le président de la Métropole à l’occasion de ses vœux à la presse, pointant en outre l’échec du covoiturage urbain. Depuis, l’équipe aux commandes de Bordeaux Métropole dévoile progressivement ses projets de mobilités, les présentant comme autant d’enjeux majeurs en termes d’aménagement urbain et de développement économique.

Rejoindre le tarmac en tram

Un premier chantier est d’ores et déjà lancé ; celui de l’extension de la ligne A du tramway. Un pas de géant qui permettra dès l’automne 2022 de rejoindre l’aéroport en 35 minutes depuis la place Pey Berland. Voté en 2014, le nouveau tracé de 5 kilomètres desservira cinq nouvelles stations après la station existante des Quatre chemins à Mérignac. L’investissement métropolitain de 90 millions d’euros prévoit en outre la réalisation d’un parc relais de 250 places et d’un pont franchissant la rocade.

Un téléphérique pour 12 000 passages par jour

Autre franchissement, mais celui-ci beaucoup moins tangible, le projet de téléphérique au-dessus de la Garonne échauffe tout autant les esprits métropolitains. « Trois tracés sont à l’étude. Près de 12 000 personnes par jour pourraient être transportées, on sort de l’anecdote », présente Alain Anziani. Côtés finances, le président évoque un budget de 50 millions d’euros pour 2 à 3 kilomètres de câbles aériens. Une ligne raisonnable qui ne dit pas encore comment lever certaines contraintes, notamment patrimoniales dans le cadre du classement à l’Unesco du site, ni en termes de maintenance de l’ouvrage qui nécessiterait un mois d’arrêt par an… Quoi qu’il en soit, Alain Anziani espère des avancées sur « ce beau projet, à échéance la plus rapide possible ». Et pour les plus sceptiques, l’édile l’assure : en 2024 les deux rives seront reliées par le pont Simone-Veil, et d’ici là de nouvelles navettes fluviales Batcub devraient renforcer la circulation sur le fleuve.

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