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Système RISP devient une Scop pour attirer de nouveaux talents
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Système RISP devient une Scop pour attirer de nouveaux talents

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Pour pérenniser son entreprise après son départ à la retraite, Évelyne Hamon, la fondatrice de Système RISP, entreprise caennaise spécialisée dans la transcription simultanée, a fait le choix de transmettre sa société à ses salariés. La société désormais sous forme de Scop espère attirer de nouveaux talents dans une activité assez méconnue.

La fondatrice de Système RISP, Évelyne Hamon, a mûrement réfléchi et préparé la transmission de son entreprise — Photo : Système Risp

Implantée à Caen depuis 1997, l’entreprise Système RISP s’est spécialisée dans la vélotypie, qui lui a permis de se positionner rapidement comme leader du marché français de la transcription simultanée, le sous-titrage d’événements en direct. L’entreprise, qui compte sept salariés (chiffre d’affaires NC), écrit aujourd’hui une nouvelle page de son histoire, avec le départ en retraite de sa fondatrice, Évelyne Hamon. Un départ qu’elle a anticipé, dans le but de transmettre sa société sous forme de Scop (Société coopérative) à ses sept salariés qui sont ainsi devenus associés.

Une transmission mûrement réfléchie

Vincent Deffes et Camille Ribero, tous deux vélotypistes, ont repris le flambeau en co-gérance de Système RISP, en mars 2023. "Cette transmission n’est pas un saut dans le vide", confirme Vincent Deffes, "elle a été mûrement réfléchie et préparée durant près de deux ans, appuyée par l’accompagnement de l’Union régionale des Scop et Scic de l’Ouest sur les aspects juridiques, financiers et de gouvernance. Nous nous sentons bien épaulés et Évelyne Hamon assure la transition pendant encore trois mois. Par ailleurs, l’organisation de notre structure s’effectue de façon collective depuis longtemps : le côté Scop va venir renforcer et officialiser cela".
L’appui de l’Union régionale a permis de rassurer la cédante sur le financement avec la mobilisation d’outils financiers, ceux de l’Union régionale des Scop et Scic de l’Ouest (Socoden) et l’appui d’autres parties prenantes (Crédit Coopératif, France Active et le dispositif "Émergence ESS Coopérative" de la Région Normandie) qui sont venus abonder des apports personnels.

Pérenniser le savoir-faire de l’entreprise

Les premiers temps, l’accompagnement de l’Union régionale des Scop et Scic a été essentiel pour rassurer, mesurer les risques, ou encore expliquer l’engagement que la montée au sociétariat signifiait concrètement. Mais très rapidement, les doutes et les freins ont été levés. Pour Vincent Deffes, "ce passage en Scop est une belle opportunité pour les salariés de s’impliquer dans l’entreprise, dans leur outil de travail. C’est une nouvelle aventure !" La nouvelle co-gérance souhaite également faire du statut coopératif un véritable atout pour pérenniser le savoir-faire au sein de l’entreprise et prouver que le statut Scop est un modèle d’avenir. "Notre métier de vélotypiste est un métier méconnu et en tension. La difficulté est là, car il n’y a pas d’école pour apprendre. Actuellement, la formation se fait au sein de l’entreprise", explique la fondatrice Évelyne Hamon. En effet, il n’existe pas de formation extérieure dédiée, Système RISP forme ainsi en interne une douzaine de personnes (contrats de professionnalisation) et recrute les vélotypistes au sein de cette promotion. "Le statut coopératif va nous permettre d’attirer de nouveaux profils, et, on l’espère, des personnes en quête de modes de fonctionnement plus participatifs en entreprise", précise le nouveau co-gérant Camille Ribero. Pour Système RISP, qui allie "performance technique et intelligence humaine", le passage en Scop se révèle une suite logique et naturelle de son développement.

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