Sodepac repart à l’attaque. “Même s’il y a des difficultés, il faut investir”. Tel est le credo d’Étienne Vasseur, dirigeant de cette PME familiale spécialisée dans la fabrication d’absorbeurs d’humidité et de produits de traitement anti-dépôts verts (58 salariés, 12 millions d’euros de chiffre d’affaires) à Hallennes-lez-Haubourdin (Nord). Le représentant de la troisième génération à la tête de l’entreprise lance un nouveau plan d’investissement d’1,6 million d’euros. “Nous sortons peu à peu la tête de la gestion d’urgence liée à la crise Covid et aux problèmes d’approvisionnement en pièces détachées nécessaires à faire tourner nos machines industrielles. Il est désormais temps de relancer l’innovation", décrypte le patron.
Nouveaux marchés
Chaque projet doit répondre à trois objectifs : innovation, amélioration de la productivité mais aussi de la qualité de vie au travail. Ainsi, l’enveloppe en cours de déploiement jusqu’à 2024 a permis l’installation d’un bras manipulateur en assistance pour le port de cartons les plus lourds ou encore la mise en place d’une pesée automatique réduisant par deux les opérations de manutention. Surtout, 500 000 euros seront investis dans deux nouvelles lignes de production. La première, pour relancer la fabrication de Sekobag, la gamme d’absorbeurs d’humidité en pochette qui ne rejette pas d’eau. Née sur une machine prototype dont le fabricant a aujourd’hui déposé le bilan, cette gamme renaît aujourd’hui d’une page blanche grâce à ce nouvel investissement.
Doubler la productivité
En outre, une nouvelle ligne destinée à la production du produit anti-dépôts verts doit prendre place d’ici 2024 dans l’usine nordiste. “Tout en améliorant les conditions de travail et la consommation énergétique, nous serons alors en capacité de doubler notre productivité", explique Étienne Vasseur. De quoi lui permettre d’attaquer le marché des hard discounters européens avec un produit premier prix. “Une nouveauté pour nous qui sommes plutôt positionnés sur le haut de gamme”, appuie le patron, qui développe en parallèle la vente directe, directement à l’usine et via son site Internet, dont une nouvelle version est attendue.
Sodepac repart de l’avant quand bien même il faut naviguer dans le brouillard : “Bien que nous soyons significativement impactés par la crise énergétique - notre facture étant passée de 35 à 250 000 euros -, nous devons investir pour garder un outil de production compétitif”, conclut Étienne Vasseur.
