Meurthe-et-Moselle
Réseaux féminins : « La seule chose qui compte, ce sont les compétences »
Témoignage Meurthe-et-Moselle # Réseaux d'accompagnement

Réseaux féminins : « La seule chose qui compte, ce sont les compétences »

S'abonner

Sophie Munier, Présidente de Entrepreunariat au féminin voit en ces réseaux un espace d'échange, mais aussi un cercle d'expression plus libre pour les femmes.

— Photo : Jean-François Michel

« Je n’aime pas le mot parité. Pour moi, la seule chose qui compte, ce sont les compétences. C’est ça qu’il faut aller chercher chez les gens. » La première fois que Sophie Munier, la dirigeante de Calipso Diffusion, a entendu parler d’Entrepreunariat au féminin, c’était en 2010 : « Etienne Mahler, qui était alors président de la CPME 54, m’a parlé de cette nouvelle commission qui allait être lancée. J’ai immédiatement voulu m’impliquer. » D’abord co-présidente, puis présidente, Sophie Munier trouve chez EAF ce qui lui avait toujours manqué dans les autres réseaux : de la place pour s’exprimer. « Trop souvent, la parole est aux hommes. Ce sont eux qui décident, eux qui prennent les responsabilités. » Aujourd’hui forte d’une cinquantaine de membres, toujours soutenue par l’actuel président de la CPME 54, Alban Vibrac, la commission démarre l’année avec l’ambition de recruter de nouvelles adhérentes. Sophie Munier souligne deux différences notables dans le fonctionnement d’un réseau féminin : « Une grande solidarité et personne ne se bat pour avoir les places ». Avec pour objectif de promouvoir les femmes chefs d’entreprise pour montrer la voie aux nouvelles générations, Sophie Munier s’implique dans ce réseau et voit évoluer les choses : « Qui aurait pu imaginer qu’une femme soit pilote de chasse ou soudeuse ? Aujourd’hui, c’est le cas et c’est tout simplement normal. »

Une nouvelle génération pleine d'idée

La dirigeante de Calipso Diffusion constate que les nouvelles générations abordent ce sujet très différemment : « Avec un cabinet d’expertise comptable, nous avons organisé une rencontre autour de la start-up au féminin. Toutes ces jeunes femmes, sorties de grandes écoles d’ingénieurs, ont plein d’idées, ne se ferment aucune porte ». Si les plus jeunes ont évolué, d’autres osent désormais « se lancer », souligne la président d’EAF 54 : « J’ai rencontré des femmes avec trois enfants qui se sont lancées dans des créations d’entreprises en se donnant les moyens de réussir. Je pense vraiment que les choses changent ».

Meurthe-et-Moselle # Réseaux d'accompagnement