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Protecthoms veut sécuriser son avenir
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Protecthoms veut sécuriser son avenir

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À Château-Gontier, l’entreprise Protecthoms ambitionne de devenir une référence nationale en matière de distribution d’équipements de sécurité au travail. Dans un marché hexagonal qui pèse 1,7 milliard d’euros, la PME mayennaise connaît chaque année une croissance à deux chiffres.

Laurent Lairy préside à Château-Gontier la société Protecthoms qu'il a créé en 1993 — Photo : ProtectHoms

Fin 2018, si Protect’Homs a perdu son apostrophe pour devenir Protecthoms, l’entreprise de Château-Gontier y a gagné en ambition. Créée en 1993, la PME mayennaise, spécialisée dans la distribution d’EPI, les équipements de protection individuelle pour les entreprises, n’en finit pas de grandir et arbore chaque année une croissance à deux chiffres. Elle vient d’élaborer, en fin d’année dernière, son projet pour sept ans, qu’elle a baptisé « Ambitions 2025 ».

Un marché en croissance chaque année

L’an passé, Protecthoms a réalisé un chiffre d’affaires de 38 M€, contre 32 en 2017. Dix ans plus tôt, elle affichait 5 M€… Désormais, l’entreprise se place dans les six premiers acteurs du marché de la distribution d’EPI en France. Le marché grandit chaque année et atteint 1,7 Md€, et plus de 2 milliards si l’on inclut la Belgique, où l’entreprise mayennaise est également présente.

« Dans notre secteur, nous sommes le groupe qui réalise la plus forte croissance, affirme son président fondateur Laurent Lairy. Sur ce marché potentiel, nous visons des clients qui souhaitent acheter des produits premium mais aussi des services associés. Nous partons d’un constat simple : l’EPI contribue à la performance et au bien-être au travail. Il faut donc pour les entreprises des produits performants. »

Rachat d’une unité de confection

Protecthoms, qui réalise son chiffre d’affaires pour 70 % auprès de PME et pour 20 % auprès d’ETI, s’est fait une place dans ce créneau des EPI premium, avec un catalogue de 23 000 références.

Des produits fabriqués pour moitié en Asie, pour 20 % en Europe et pour le reste ailleurs sur la planète : « Notre équipe d’achat passe beaucoup de temps à identifier des produits dans le monde entier et nous sommes très exigeants sur ceux que nous sélectionnons. Au total, nous commercialisons près de 600 marques. »

Et pour aller plus loin que la distribution d’équipements, Protecthoms y a associé de nombreux services : audit, diagnostic, distribution, formation, contrôle ou encore service après-vente. Pour cela, Protecthoms, qui compte aujourd’hui 180 salariés dont 80 à Château-Gontier, s’est enrichi au fil des ans de nombreuses compétences : une équipe de 45 commerciaux, dont 9 dédiés aux grands comptes, des formateurs en EPI, ou encore des contrôleurs pour les équipements de classe 3, comme les harnais, cordes, mousquetons et même les combinaisons nécessaires au désamiantage. « Nous avons également à Château-Gontier des unités de broderie et de sérigraphie, ajoute Laurent Lairy. Nous avons aussi repris en septembre dernier un atelier de fabrication 100 % française de vêtements de travail dans le Nord, à Merville, avec 17 couturières, qui réalise un chiffre d’affaires de 2 M€. »

« Il nous reste encore quatre régions françaises à couvrir et nous envisageons aussi de créer une structure à Anvers. »

Actuellement implantée sur 14 sites en France et en Belgique, Protecthoms réalise aussi 30 % de ses ventes sur Internet. « Mais nous favorisons la vente directement sur place, explique Laurent Lairy. Il faut souvent que les gens puissent voir les produits, les toucher et les essayer. Cela nécessite donc un stock conséquent. Nous avons ici 7 000 mètres carrés de bâtiment, 2 000 en Belgique et des relais de stock avec showroom, soit au total 15 000 mètres carrés. Il nous reste encore quatre régions françaises à couvrir, entre autres autour de Paris et en Aquitaine. »

Cap sur les 100 M€ de CA

Ce renforcement de sa présence dans les régions où elle déjà est implantée et la couverture de l’ensemble du territoire national, de même qu'une implantation à Anvers, en Belgique, l’entreprise mayennaise les a justement inscrits dans son projet de développement, ambitionnant d’atteindre un chiffre d’affaires de 100 M€ en 2025. « Ce sera par croissance naturelle et par création ou acquisition, dans ces régions où nous ne sommes pas encore présents, précise Laurent Lairy. Il nous faudra sans doute dans l’avenir trouver aussi une alliance avec un acteur important du marché français ou européen. »

Au-delà de cette présence nationale et en Belgique, Protecthoms mise sur l’innovation : l’entreprise propose un service de R&D à ses clients pour mettre au point des équipements et travaille sur la réalité augmentée et l’intelligence artificielle avec deux start-up lavalloises. Et pour atteindre les objectifs qu’elle s’est fixés, elle développe aussi une stratégie de mise en valeur de sa marque. « Nous nous définissons depuis un an comme "distributeur d’excellence", précise Laurent Lairy. Nous avons changé notre identité visuelle, avec un nouveau logo pour une nouvelle histoire. »

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